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...ccidentale ? Peut-être devrions-nous en prendre conscience. À l'origine de notre engagement, il y a notre solidarité envers les États-Unis et le double objectif de renverser le régime taliban ce qui a été fait et de porter des coups à Al Qaida ce qui a été fait plus qu'on ne le pense, mais moins qu'on ne l'espérait. L'élimination de Ben Laden a cependant montré que ce n'est pas la présence militaire qui permet maintenant de porter ces coups, mais le renseignement et les frappes civiles. Ajoutons à ces raisons celle que vient d'évoquer le ministre d'État permettre aux Afghans de vivre en paix. Cela permettra-t-il un jour de mettre un terme à notre présence en Afghanistan ? Quand nous avons commencé à parler de retrait, on nous a qualifiés d'irresponsables aujourd'hui, tout le monde en par...
...ccidentale ? Peut-être devrions-nous en prendre conscience. A l'origine de notre engagement, il y a notre solidarité envers les Etats-Unis et le double objectif de renverser le régime taliban ce qui a été fait et de porter des coups à Al Qaida ce qui a été fait plus qu'on ne le pense, mais moins qu'on ne l'espérait. L'élimination de Ben Laden a cependant montré que ce n'est pas la présence militaire qui permet maintenant de porter ces coups, mais le renseignement et les frappes civiles. Ajoutons à ces raisons celle que vient d'évoquer le ministre d'État permettre aux Afghans de vivre en paix. Cela permettra t-il un jour de mettre un terme à notre présence en Afghanistan ? Quand nous avons commencé à parler de retrait, on nous a qualifiés d'irresponsables aujourd'hui, tout le monde en par...
...és dans cette ville ont servi ces derniers mois en Afghanistan et ont payé un lourd tribut à ces combats. Nous nous sommes rencontrés, monsieur le ministre, lors de cérémonies bien tristes. Je sais le prix que les soldats et leurs familles paient pour cet engagement, et le lien entre l'armée et la nation, qui est un lien essentiel en République, mérite que la responsabilité des élus à l'égard des militaires ne soit pas affaire de politique policitienne et de polémique. (Rires sur les bancs du groupe UMP. Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Ma troisième remarque sera pour dire que ce débat vient à la fois trop tard et trop tôt. Nous le réclamons depuis des mois. Nous n'avons pas parlé de l'Afghanistan depuis septembre 2008. Combien de choses ont changé là-bas entre-temps ? J'en dirai ...
Moi, je voudrais employer le mot d'échec. Certes, il y a eu un succès, monsieur le ministre, vous l'avez rappelé, de la coalition internationale qui a renversé le régime taliban, ce régime barbare. Ce n'était pas une mince affaire et ce n'est pas un mince succès. Nous devons le saluer. Mais cela date de 2001. Depuis 2001, c'est l'enlisement, l'impasse, l'échec militaire, quoi qu'on en dise, puisque le président Obama considère qu'il faut changer de stratégie, parce que la sécurité n'est pas assurée en Afghanistan. L'échec politique avec une élection présidentielle faite de fraudes massives et d'absence de deuxième tour. L'échec moral avec cette corruption qui se répand tous azimuts et cette culture de pavot que l'on n'arrive pas à éradiquer. L'échec de l'aide ci...
...dent de la République : « Nos troupes n'ont pas vocation à rester », mais elles y restent. Ou qui disait, il y a six mois : « Nous n'enverrons pas un soldat de plus en Afghanistan ! » On verra ! Je voudrais surtout parler d'un camouflet, car la révision stratégique à laquelle nous venons d'assister, décidée unilatéralement par le président Obama, a-t-elle associé les responsables politiques et militaires français ? Vous le savez tous : non ! Alors que nous sommes rentrés, dans le commandement intégré de l'OTAN, il y a quelques mois, en disant : « Maintenant, nous aurons des garanties, nous serons associés aux révisions stratégiques. »
...u'il importe au contraire de renverser la tendance pour parler de la paix et créer les conditions de la paix. Nous proposons et demandons qu'une feuille de route nouvelle soit donnée à la coalition, une feuille de route dont on connaît les termes. Ils font l'objet d'un consensus : d'abord l'afghanisation des forces de sécurité ce qui , accordez-le, monsieur le ministre, est plus facile pour les militaires que pour la police , la lutte contre la corruption le président Karzaï ne donne pas en ce moment de signes extrêmement favorables , la lutte contre la drogue et la culture de pavot, la lutte pour l'éducation, notamment des jeunes filles, le développement rural. Des choses simples sur lesquelles nous demandons que soient fixés des objectifs chiffrés, précis, et que l'on fasse le point de la p...
Madame la présidente, le combat que vous menez contre le terrorisme nous conduit nécessairement à évoquer l'Afghanistan. La fameuse « profondeur stratégique » défendue par l'armée pakistanaise, qui refuse d'être prise en étau entre, à l'Est, l'Inde, son adversaire historique, et à l'Ouest l'Afghanistan, continue-t-elle à être la conception dominante chez les militaires ? On entend beaucoup à Kaboul, notamment à propos de l'action de vos services secrets, que l'on combat surtout les talibans pakistanais, les talibans afghans bénéficiant de plus d'indulgence. Qu'en pensez-vous ?
...ion à toute ambition. Notre rapport s'intitule « Afghanistan, un chemin pour la paix », car nous considérons que nous avons un impérieux devoir de prospection pour sortir d'un conflit douloureux pour la population afghane, et important pour la crédibilité de notre engagement politique. La recherche de la paix nous semble fondamentale car si nous avons constaté une nette inflexion de la situation militaire, il est important que le consensus politique sur la base duquel notre pays s'est engagé en 2001 soit rétabli. En 2001, M. Jacques Chirac, Président de la République et M. Lionel Jospin, Premier ministre, étaient d'accord sur les objectifs de guerre et la nécessité de respecter le pacte atlantique de solidarité avec les Etats-Unis. Ce consensus s'est délité, pour aboutir à une division de la class...
...voir qui les finance, les trois sources citées par M. Ferrand y contribuent. On peut mutatis mutandis comparer cette situation à celle des FARC, les Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui mêlent revendications politiques et activités de narcotrafic. Ce « troisième cercle » représente une mouvance de la population que les experts des services de renseignements, comme les diplomates et les militaires, nous incitent à regarder comme des insurgés bien plutôt que des taliban. Nous n'avons pas entendu, au cours de nos déplacements et auditions, de revendication tendant à former un Pachtounistan. Nous avons en revanche posé la question au Président Karzaï, qui nous a répondu que cette aspiration existait mais qu'elle n'était pas envisageable spontanément à moins que le Pakistan ne continue à se...