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Interventions sur "lait" de Jean Gaubert


11 interventions trouvées.

Sans retracer toute l'histoire de la filière laitière, je rappellerai que nous faisions face à des « montagnes » de poudre de lait et de beurre au début des années 1980, jusqu'à ce qu'un ministre courageux accepte en 1984 l'institution de quotas, comme dans les autres États membres. Ces quotas ont été très décriés, et certains d'entre nous je n'en étais pas sont allés manifester contre eux avec beaucoup de vivacité, voire de violence. Les mê...

Seul le vote fait foi. Or, il est incontestable. Certains, dont j'étais, ont alors prédit une désorganisation complète. Dans ma circonscription, certains responsables agricoles m'ont traité de démagogue, mais le démagogue n'était pas forcément celui qu'ils croyaient. Nous avons ensuite connu la crise laitière et son accentuation la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a sans doute commis quelques excès de zèle au nom de la concurrence. Force était de constater que la situation ne pouvait plus durer. La LMA a donc inventé la contractualisation, aujourd'hui reprise par la Commission européenne. C'est une avancée, mais il nous faudra res...

Merci, monsieur le ministre, pour les éléments que vous venez de nous apporter. Tout cela n'est pas simple et il faut reconnaître que vous avez beaucoup travaillé sur tous ces sujets. Pour autant, nous avons encore des questions à poser car nous n'avons pas tout compris. Vous avez pris l'exemple du lait. Nous pouvons comprendre comment les indices de tendance s'appliqueront, y compris les écarts, en fonction de la qualité du lait, d'autant qu'un lait de qualité pourra contribuer à faire un produit de meilleure qualité et qui se valorisera davantage. Cependant puisqu'il n'y a pas d'organisme national unique, je ne comprends pas comment le critère des zones de plaine ou de piémont pourra interveni...

... Il faut donc porter la question au niveau européen, tout en sachant que certains de nos voisins ont fait le choix d'une agriculture industrielle qui s'accommodera très bien de la baisse des prix. Permettez-moi tout de même de regretter la simplicité du système antérieur : soutien aux prix et contrôle des quantités. Le soutien aux prix seul nous a conduits aux montagnes de beurre et de poudre de lait du début des années quatre-vingt. Un système de quotas ne peut pas, lui non plus, fonctionner seul. C'est la combinaison des deux qui pouvait être efficace. En ce qui concerne les dispositions de la LME, je dirai que ce n'est pas parce qu'on dispose d'un observatoire des étoiles que l'on déplace les étoiles ! La question est aujourd'hui de savoir quels moyens on accepte de prendre pour aboutir à...

...besoin ce qui augmenterait le prix de revient. Pour ma part, lorsque j'étais producteur, c'est au moment des crises porcines que je m'intéressais à mon prix de revient : j'arrivais alors à le baisser, en regrettant de ne pas l'avoir fait plus tôt Les charges des agriculteurs sont sans doute trop élevées, mais certains doivent balayer dans leur propre cour. L'année dernière, 30 % des éleveurs laitiers ont acheté du matériel agricole dont ils n'avaient pas besoin, juste pour ne pas payer d'impôt. Certaines des exploitations qui sont en difficulté aujourd'hui ont commis de réelles erreurs d'investissement. La solution n'est donc pas que du côté des politiques. Quand la situation est aussi grave qu'aujourd'hui, il faut se rappeler que chacun a sa part de responsabilité.

...in point ; force est de constater qu'ils ont parfois financé sans précaution quand les cours étaient élevés, et à l'inverse, fait preuve d'un excès de précautions quand les cours étaient bas. Cela étant, le système actuel mérite incontestablement d'être revu. Enfin, j'aimerais vous entendre sur la contractualisation, sujet dont on voit bien, après ce qui s'est passé avec la DGCCRF sur le prix du lait, qu'il devra faire l'objet de dispositions dans la loi. Il faut permettre aux vendeurs de se regrouper, comme le font les acheteurs.

Monsieur le ministre, nous n'avons pas de raison de douter de votre engagement. Je vous ferai simplement remarquer que vous êtes le quatrième ministre de l'agriculture, depuis 2002, qui nous tient le même discours ! Et sans être désobligeant, le nouveau ministre des affaires européennes vient lui aussi de déclarer devant la Commission des affaires européennes qu'il allait faire beaucoup de choses que ses prédécesseurs n'avaient pas faites non plus. Vous avez raison de dire que cette crise est la plus grave depuis trente ans puisque toutes les productions sont concernées. Il y a à cela plusieurs raisons, à commencer par la baisse des prix de soutien. En 2003, j'avais dit à M. Gaymard, alors ministre de l'agriculture, que l'accord de Luxembourg, qui baissait les pr...

...st différent de ce que vous avez traduit. Je souhaite vous interroger sur la crise porcine qui touche la Bretagne, région dont je suis l'élu, mais aussi l'ensemble de la France. Traditionnellement, on parle de cycle du porc. Or, actuellement il n'y a plus de cycle du porc, et les producteurs se trouvent depuis deux ans dans une situation très difficile. Au printemps 2008, on a cru que celle-ci allait s'améliorer. Certes, les cours se sont relevés mais, comme les prix des céréales ont flambé, cela n'a eu aucune conséquence positive pour les producteurs de porc. Cet automne, la situation est devenue encore plus compliquée puisque, alors que le prix de marché des céréales était de 150 euros la tonne, les éleveurs continuaient d'alimenter les porcs avec des céréales achetées, avant la récolte, a...

...e parler de l'avenir. Vous ne serez plus, demain, en charge du dossier, mais il y a de fortes chances que vous siégiez au Parlement européen, monsieur le ministre, puisque vous êtes tête de liste. C'est l'avantage d'un scrutin de liste, même en cas de mauvais score, le premier est élu ! On peut donc, d'ores et déjà, vous féliciter ! (Sourires.) Beaucoup de questions demeurent, notamment celle du lait, primordiale dans notre pays. Dès que l'on relâche les quotas laitiers, l'explosion de la production déstabilise le marché. Si la Commission ne peut comprendre, d'ici à 2013, que la régulation sous forme de quotas ou sous une autre forme est nécessaire, nous irons à la catastrophe par rapport aux producteurs d'autres pays, la Nouvelle-Zélande par exemple.

Nous courrons à la catastrophe également en matière d'aménagement du territoire, car ce ne sont pas les aides à l'herbe qui changeront quoi que ce soit. Sans régulation, la production laitière, s'il en reste une, sera concentrée dans le Grand-Ouest. Élu de cette région, je pourrais m'en réjouir, mais en tant qu'élu de la Nation je ne pourrais que le déplorer. La diminution des charges fiscales est envisageable, mais, compte tenu de la situation financière de notre pays, l'exercice trouvera vite ses limites. Quant aux charges sociales, n'oublions pas qu'il s'agit de la protection s...

...rnationales, la Commission fait preuve d'angélisme, monsieur le ministre. Antoine Herth a parlé des aides contracycliques américaines. Si j'avais plus de temps, j'évoquerais le Farm Bill, car on ne parle pas assez des aides que les Américains accordent à leur agriculture. Je parlerais aussi des systèmes de protection mis en oeuvre par les pays du groupe de Cairns, en particulier le Canada pour le lait. En outre, des distorsions, à l'intérieur de l'Europe, subsistent en matière de règles sanitaires.