Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "vacciner" de Jean-Christophe Lagarde


44 interventions trouvées.

Avez-vous le souvenir que la cellule interministérielle ait traité du document qu'on envoyait aux parents d'élèves pour les informer de la campagne de vaccination qui allait avoir lieu dans les établissements et les inciter à faire vacciner leur enfant et à répondre par un formulaire ? Par ailleurs, est-ce votre direction qui a décidé de l'organisation des centres ou du système des bons ?

...-t-elle été évaluée ? Considère-t-on aujourd'hui qu'elle a été satisfaisante ? Sait-on comment on pourrait la corriger ? Il semble que l'on se soit adapté à ce qui se passait, au fur et à mesure, après l'ouverture des centres, alors que l'on avait disposé de cinq ou six mois, voire de quelques années, depuis 2004, pour se préparer et envisager qu'en cas de grippe aviaire, il serait nécessaire de vacciner rapidement la population de façon efficace. On ne peut pas dire que ce soit ce qui s'est passé.

Tout cela ne pouvait-il pas être anticipé ? On m'a demandé d'ouvrir mon centre de vaccination le 24 décembre ou le 31 décembre jusqu'à 22 heures ! Au départ, il était ouvert le mardi et le jeudi, aux heures où la population qui travaille ne peut pas venir se faire vacciner. À la fin de la campagne, il a été prévu de vacciner dans les grandes entreprises, ce qu'on n'a même pas fait dans les grandes administrations, ou dans chaque préfecture, alors que c'était parfaitement envisageable. Il y a de quoi être étonné.

Je comprends que l'on soigne dans des lieux séparés. Mais pourquoi vacciner une personne saine dans un gymnase et non dans son entreprise ou dans son administration ? Elle ne risque pas de propager le virus.

Là encore, c'est assez surprenant. Tout le monde s'était préparé à une pandémie beaucoup plus grave, au point qu'on craignait de manquer de vaccins. On pensait qu'il fallait vacciner la population le plus vite possible. Mais les centres n'ont pas été ouverts le week-end. Pourquoi ? Pour vacciner le maximum de population, il faut le faire au moment où celle-ci est disponible.

Vos équipes mobiles se déplaçaient d'établissement en établissement sans savoir à l'avance qui souhaitait se faire vacciner ?

Le Gouvernement a pris la décision de proposer à tous les Français un vaccin contre la grippe A(H1N1), son souhait étant de vacciner, sur la base du volontariat, la part de la population la plus importante possible. Or, le taux de vaccination n'a été finalement que d'environ 10 %. Ma première question sera donc de vous demander ce qui, selon vous, explique ce résultat.

...ette désorganisation, alors que vous aviez multiplié, tout au long de l'été, les réunions dans un certain nombre de départements : des médecins absents, des infirmiers remplacés par des pompiers, des horaires d'ouverture changeant du jour au lendemain, etc. ? Notre objectif est de savoir comment faire la prochaine fois. Nous sommes conscients que si 50 millions de Français avaient voulu se faire vacciner, on en aurait été incapable, en tout cas selon cette procédure.

J'ai quatre questions récurrentes depuis le début des auditions. Premièrement, un médecin libéral est-il capable de regrouper par dix des patients pour les vacciner, dès lors qu'on lui donne la dose ou qu'il va la chercher quelque part ? On nous a déjà répondu par la négative, en avançant notamment des problèmes de conservation, ce qui me paraît assez surprenant. Deuxièmement, pouvait-on envisager la vaccination dans un centre médical, de quatre médecins, par exemple ? Pourquoi une telle hypothèse a-t-elle été refusée ? Troisièmement, j'ai lu dans la press...

De ce que j'entends aujourd'hui, l'Ordre et les syndicats ont une position très différente sur la question de savoir si l'on aurait dû pouvoir se faire vacciner chez les médecins libéraux.

J'ai vu des étudiants en médecine devoir continuer à vacciner en l'absence de deux des trois médecins et des deux infirmiers diplômés d'État censés être présents.

...mon sentiment. Il ne me choque pas qu'on réquisitionne les médecins en cas de situation grave, dans la mesure où le pays les a formés et payés pour cela. La désorganisation qui a entouré ces réquisitions et entraîné une souffrance des acteurs est un autre sujet. Pour le reste, j'ai vu dans le centre de vaccination de ma ville une infirmière scolaire réquisitionnée tout faire pour éviter d'avoir à vacciner car elle ne savait plus le faire ! Pensez-vous que les étudiants en médecine sont assez sensibilisés, informés, formés en matière d'épidémiologie et de risques pandémiques pendant leur cursus ? La grippe semble une maladie familière mais on s'aperçoit en réalité qu'elle demeure une grande inconnue, y compris pour ceux chargés de gérer une épidémie.

Il ne s'agit pas de porter de jugement de valeur sur qui s'est fait ou non vacciner. Mais vous paraît-il inconcevable que l'on puisse, en cas de crise sanitaire, imposer une vaccination à des professions spécifiques comme les professionnels de santé, les policiers, les gendarmes, les pompiers, particulièrement indispensables à ce moment-là au fonctionnement de la société, sans qu'elle le soit au reste de la population ?

Le jour même où on a ouvert les centres de vaccination à la population générale, on a parlé de deux cas de syndrome de Guillain-Barré. Je le sais car c'est en allant me faire vacciner que j'ai entendu sur France Info parler pour la première fois de cette sinistre maladie

Je dois être l'un des rares membres de la commission d'enquête à ne pas exercer la profession de médecin mais je ne vois pas pourquoi il serait incompatible de vacciner et de soigner, car la phase de vaccination intervient avant que le virus se répande.

De manière plus générale, ne pensez-vous pas que les autorités sanitaires, à force de crier au loup et d'annoncer des catastrophes qui vont balayer le monde, finissent par désensibiliser le public, le « vacciner » contre tout cela, si j'ose dire ?

Il faut bien distinguer deux choses. Vouloir vacciner 85 % de la population est une décision politique et médicale visant à arrêter une pandémie. En revanche, différentes modélisations permettaient de prévoir dès juin que la plupart des gens n'iraient pas se faire vacciner. Or on prévoyait d'en vacciner 75 %. C'était donc l'échec assuré ?

Peut-on prévoir le pourcentage de personnes qui se feront vacciner en fonction de la perception de la gravité et de la vulnérabilité ?

...études comme les vôtres pourraient-elles fournir des informations fiables en la matière ? Alors que les Français ne sont pas réputés avoir une excellente hygiène, l'insistance sur le lavage des mains, par exemple, a-t-elle produit des effets mesurables ? Peut-on corréler des changements de comportement à la perception du danger ? Ou au contraire les décorréler « ce n'est pas assez grave pour se vacciner mais suffisamment pour se laver les mains... » ?