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Nous accueillons Mme Viviane Defrance, secrétaire générale adjointe du Syndicat national des infirmières conseillères de santé (SNICS - FSU).
Les infirmières qui ont poursuivi leur activité au sein de leur établissement ont-elles été interrogées par les élèves sur la vaccination ?
Il est très intéressant de connaître, d'une part, la position des infirmières scolaires sur la manière dont l'État a géré la campagne de vaccination et, d'autre part, la façon dont elles-mêmes ont reçu et répercuté les informations.
Cela signifie-t-il qu'il n'y a pas eu, de la part de l'Éducation nationale, d'information ciblée en direction des infirmières scolaires ?
Est-ce à dire que l'administration de l'Éducation nationale, à aucun de ses échelons jusqu'au chef d'établissement, n'avait interrogé les 8 000 infirmières scolaires pour savoir si elles étaient volontaires ?
Vraisemblablement, donc, le ministère n'a pas adressé de circulaire aux rectorats pour leur demander d'interroger toutes les infirmières scolaires.
Avez-vous une idée du nombre d'infirmières scolaires qui ont été réquisitionnées ?
Dans les départements où on leur a demandé si elles étaient volontaires, a-t-on tenu compte de leur réponse ? Autrement dit, a-t-on réquisitionné des infirmières qui n'étaient pas volontaires ?
Les infirmières scolaires sont très peu présentes dans les écoles primaires et maternelles, où leur intervention relève de la prévention, et non des soins d'urgence. Celles qui y travaillent peuvent donc être disponibles pour des opérations de vaccination. Quant aux infirmières des collèges et lycées, j'aimerais savoir si leur travail se répartit entre plusieurs établissements.
Combien d'heures par semaine une infirmière passe-t-elle dans son collège ?
Il nous faut essayer de tirer les leçons de ce qui s'est passé. D'une part, avec un corps de 8 000 infirmières scolaires, la vaccination des élèves et des enseignants in situ ne devrait pas poser de problème. Cela n'a pas été le cas cette fois-ci ; on se demande pourquoi, alors que les professionnels de santé, et même leurs familles, ont pu se faire vacciner dans les hôpitaux, les enseignants n'ont pas pu être vaccinés avant le mois de janvier
D'autre part, il faudrait que, si l'on constate que le nombre des vaccinations au sein de l'établissement scolaire est très limité, il soit possible d'envoyer l'infirmière certains jours dans un centre de vaccination. Cela me paraît être la meilleure utilisation possible des ressources humaines.
C'est un autre sujet. Il reste que je ne conçois pas de laisser les infirmières dans leur établissement pour vacciner sept élèves et exercer leur rôle de conseil habituel et utile s'il faut faire face à une urgence sanitaire. Je suis favorable à une gradation dans l'urgence : si cela s'avère nécessaire, les infirmières doivent sortir des établissements scolaires.
Malheureusement, c'est un problème habituel dans l'Éducation nationale. Les surveillants recrutés en septembre ne sont généralement pas payés avant le mois de janvier Madame Catherine Lemorton, je n'ai pas dit que les infirmières n'avaient rien à faire. Mais pour avoir eu la chance de travailler au sein de l'Éducation nationale, je peux vous assurer que dans un établissement de 1 600 élèves, il n'y a pas une urgence par jour. Merci, madame la secrétaire générale adjointe, d'avoir répondu à notre convocation.
Cette organisation vaut-elle pour l'ensemble de la France ? Paris dispose peut-être de plus de médecins et d'infirmières scolaires que les départements du nord-est de sa petite couronne, par exemple.