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...sions pas un travail scientifique, ni que tout soit scientifique. On ne peut pas négliger certains aspects qui relèvent de l'irrationnel, et la science humaine n'est pas toujours une science exacte. Sur ce point précis, je vous trouve un peu dur et un peu excessif. Cela étant, tout le monde nous a dit que les accidents étaient le résultat de multiples facteurs. Vous insistez sur les problèmes de vitesse. Pourtant, les accidents graves dont nous avons entendu parler dernièrement mettaient en cause des personnes qui ne roulaient pas vite, mais qui étaient très alcoolisées et avaient pris l'autoroute à contresens. Dans ma ville de Maisons-Laffitte, nous avons fait baisser par dix les accidents corporels simplement en travaillant sur les infrastructures. On voit bien que la vitesse n'est pas le seu...
On perçoit clairement cette approche systémique dans le document que vous nous avez transmis, qui analyse un certain nombre d'éléments sans les hiérarchiser. Je suis pour ma part convaincu que, face à un phénomène complexe, il faut agir sur l'ensemble des éléments. Nous savons que la vitesse multiplie par quatre le risque d'avoir un accident grave. Mais lorsqu'un conducteur qui a bu a un accident en roulant trop vite, la vitesse est-elle la cause réelle de l'accident ou la conséquence de l'état alcoolique tropisme qui serait alors le premier facteur d'accident ?
La difficulté que pose la sanction des petits dépassements de vitesse sans dommages et sans état d'ébriété, c'est que les contrevenants ont le sentiment d'être victimes d'une injustice ; de ce fait, le dispositif dans son entier provoque des réactions de rejet. D'ailleurs, le principe constitutionnel de la proportionnalité de la peine est-il bien respecté ? Enfin, la fréquente incohérence de la signalisation routière rend plus difficile le respect des limitations d...
...agne, 19 % en Finlande et 27 % en Suède ; or, pour expliquer ce phénomène, vos explications sont un peu courtes. De plus, rejeter la faute sur des députés dits irresponsables est inadmissible. Les experts auxquels vous vous référez l'ont démontré : un mouvement incontrôlé à 40 kmh peut tuer comme à 70 ou à 80 kmh. La camionnette qui a provoqué l'accident que vous avez analysé allait à très basse vitesse. Vous focaliser sur la vitesse, alors qu'il faut rechercher les causes en amont, relève de l'autisme. Je suis convaincu que l'alcool est un problème tout comme le cannabis, le mélange des deux ou encore la somnolence. À cet égard, je suis d'accord avec vous concernant le Lavia, c'est-à-dire l'information en temps réel sur la vitesse qui doit être respectée. Mais mettre l'accent uniquement sur la...
Je me réjouis que vous ayez trouvé un accord avec le Gouvernement. Sachez que nous sommes un certain nombre de parlementaires à avoir « appuyé sur le champignon » pour que vous deveniez des partenaires et non des proscrits ! Hormis le GPS, qui peut se tromper, la technologie moderne peut-elle permettre à chaque automobiliste d'être averti en temps réel de la vitesse à respecter, grâce à des avertisseurs posés sur nos routes ? En outre, est-il possible d'imaginer à bord des véhicules une sorte de boîte noire qui informe pratiquement en temps réel des causes de l'accident ? Comme vous, je pense que la vitesse adaptée est la clé du problème. Une voiture qui roule à 30 kmh dans une zone à 50 peut très bien faire une embardée et tuer quelqu'un. Aujourd'hui, l'en...
...cerne le coeur historique où l'on serait de toute façon obligé de rouler doucement. De là à vouloir généraliser cet exemple, il y a un pas. Par ailleurs, des accidents mortels ont eu lieu avec des automobilistes roulant à 30 kmh, tout simplement parce qu'ils étaient sous l'effet de l'alcool ou de la drogue. Je suis donc un peu étonné par vos affirmations quelque peu abruptes sur les questions de vitesse. Nous le constatons depuis que nous étudions le sujet : ce n'est pas la vitesse la première cause des accidents mortels, mais l'alcool, la somnolence, la drogue. Je vous accorde en revanche que les zones partagées sont un concept intéressant. Je les développe d'ailleurs, en supprimant du stationnement pour faire de la place aux piétons, non sans mal d'ailleurs je n'ai pas été épargné à cet éga...
Avez-vous des chiffres sur les automobilistes qui roulent sans permis ? La vitesse n'est pas la cause première des accidents, même si elle constitue une cause certaine. Comment mieux connaître les autres ?
Respecter la vitesse ne suffit pas à ne pas provoquer d'accident.
Vous avez dit que les trois sources d'insécurité sur lesquelles agir pour épargner encore des vies vitesse, oubli de la ceinture et consommation d'alcool étaient parfois combinées.
Cela prouve que la vitesse n'est pas toujours en cause. Du reste, vous avez aussi parlé de vitesse inadaptée : même en respectant les limites en vigueur, on peut avoir un accident en raison d'un comportement imbécile.
Selon le Gouvernement, des associations considèrent que c'est parce que les députés ont allégé les retraits de points de permis que le nombre des accidents de la route a augmenté en France. Le fait que ce nombre ait crû dans d'autres pays d'Europe, comme vous l'avez souligné, amène à rechercher ailleurs l'explication. Pour moi, celle-ci réside notamment dans la vitesse et dans la consommation d'alcool ou de drogue. Un conducteur ivre peut tuer à 30 kmh ! Le réseau routier, avez-vous aussi noté, a été considérablement amélioré. Dans la ville dont je suis le maire, le nombre de blessés est tombé de 96 à moins de 10 sans qu'un seul radar soit posé, uniquement grâce à l'amélioration de la signalisation. Autrement dit, il y a bien d'autres mesures efficaces que l'i...
Les constructeurs comptent-ils équiper à très court terme tous les véhicules de série d'avertisseurs du type Coyote, signalant les limitations de vitesse et les bouchons dus aux accidents ?
Il existe en effet un profond malaise dans la population sur la question du permis à points. Personne ne peut contester qu'il faut continuer à faire preuve de la plus grande sévérité envers les chauffards et les conducteurs en état d'ivresse ou sous l'emprise de stupéfiants, les dépassements excessifs des limites de vitesse. Nous sommes tous d'accord là-dessus, mais nous ne n'enverrions pas de mauvais signal, si nous faisions preuve d'intelligence dans l'application des sanctions. Que vous le vouliez ou non, être flashé à 56 kmh et perdre un point dans des endroits où le danger est nul et les piétons absents sur les berges de la Seine, par exemple, où les voies sont sécurisées est complètement imbécile, je vous...