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Je m'inscris en faux contre nombre de vos propos. En tant qu'ancienne professionnelle de santé et ancienne infirmière, j'ai connu, au cours de mon expérience professionnelle, des conditions de travail qui n'étaient pas faciles. Cela étant, on ne choisit pas cette profession pour ses conditions de travail, mais parce qu'on aime faire ce métier ; qu'on a envie de s'occuper des autres, de les soigner, d'accompagner les médecins et les professionnels de santé qui nous entourent. (« Bravo ! » et applaudissements sur ...
Nombre de mes collègues approuvent cette reconnaissance et le souci qu'a eu le Gouvernement d'accompagner les infirmières dans une démarche qui n'était pas évidente, mais qui aboutit aujourd'hui. Elles sont tout à fait satisfaites de ces nouvelles conditions salariales qui leur permettront d'avoir un salaire décent par rapport à leurs conditions de travail.
Tout ce qui sera fait après pour les autres professionnels de santé, cadres infirmiers et infirmières spécialisées, viendra petit à petit. Mme la ministre s'y est engagée et je n'ai aucun doute sur ce point. Je regrette que vous ayez employé des mots aussi forts pour définir des professionnels qui aiment ce qu'ils font, qui exercent leur métier avec passion. Les mots que vous avez utilisés
...enfer sur terre. C'est faux. Beaucoup de professionnels de santé aiment ce qu'ils font, et ressentent le besoin d'être reconnus à leur niveau de diplôme et de profiter de conditions salariales et de conditions de travail que nous pourrons tous ensemble améliorer. Compte tenu de la façon dont vous avez traité le sujet, je ne suis pas certaine que beaucoup d'entre eux vous suivront. S'agissant des infirmières anesthésistes et de réanimation, ce que vous avez dit n'est pas tout à fait vrai. Elles ont bénéficié en 2002 d'une revalorisation salariale importante, sous le gouvernement Jospin vous le voyez, je ne suis pas sectaire : je mets aussi en avant ce qui a été fait sous la gauche.
Tout d'abord, je tiens à vous rassurer, madame Lemorton : je suis tout à fait libre de ce que je fais et de ce que dis. Je n'ai pas de consigne du Gouvernement, comme vous le sous-entendez, quand je prends la parole. J'assume mes responsabilités. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) J'assume donc tout à fait les propos que j'ai exprimés au congrès national des infirmières. Il n'y a pas d'incohérence entre eux et ce que j'ai dit tout à l'heure. Je confirme que les conditions de travail de cette profession peuvent être difficiles, et d'autant plus que vous avez instauré les 35 heures sans prendre en considération la réalité et la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
suppléante. Si vous citez des chiffres, il faut tous les citer. Je ne conteste pas les vôtres, mais je rappelle que les infirmières spécialisées en anesthésie-réanimation ont fait l'objet d'une revalorisation en 2002, sous le gouvernement Jospin, lorsque Mme Guigou était ministre de l'emploi et de la solidarité et M. Kouchner ministre délégué chargé de la santé. Cette revalorisation était importante : 1 024 euros annuels, et, en fin de carrière, 3 329,42 euros. Citez tous les chiffres, additionnez-les, et vous verrez qu'au f...
Quant au choix des mots utilisés par l'opposition, je suis plus qu'indignée. Entendez-vous les mots que vous employez, mes chers collègues ? J'ai affirmé, dans la discussion générale, que j'avais été très fière et très heureuse de faire le métier d'infirmière. Or j'entends parler d'« humiliation ». Les infirmières ne sont pas humiliées. Elles sont très heureuses non pas de susciter la « compassion » comme l'a dit un autre collègue , mais de la reconnaissance. Monsieur Muzeau, vous avez évoqué les conditions de travail difficiles dans les services car on est confronté à la mort. Certes, on doit y faire face, mais, très heureusement, on est confront...
et contrairement à ce qu'a affirmé mon cher collègue Renucci, il ne s'agit pas d'une surprise. Constitué de l'article 30, ce véhicule législatif doit permettre l'adoption, d'ici à fin juin, d'un plan de revalorisation statutaire et salariale de la profession infirmière, et seulement de cela, n'en déplaise à ce que prétendent celles et ceux qui, à l'instar de M. Bernard Derosier, voudraient y voir une amorce de la réforme des retraites. Les modalités de cet article sont la traduction législative du protocole d'accord du 2 février 2010, en partie relatif à l'intégration dans la catégorie A de la fonction publique hospitalière, des infirmiers et des professions p...
Elle s'est faite, comme vous l'avez parfaitement rappelé, madame la ministre, après une intense concertation, engagée dès 2007 avec les organisations syndicales. Cette réforme était l'une de vos priorités, madame la ministre. Elle marque, s'il le fallait, votre volonté de reconnaître tout à la fois les compétences et les qualifications des infirmières qui assurent des responsabilités grandissantes et qui sont un maillon essentiel de notre système de soins, aux côtés du corps médical et de l'ensemble des professionnels paramédicaux. À cet instant, je reprendrai, pour ma part et contrairement à notre collègue Marisol Touraine, les dispositions de ce texte point par point, parce que j'estime qu'il est trop facile d'éluder l'ensemble des avancée...
...de licence ; ceux qui choisiront d'exercer dans la fonction publique hospitalière y seront naturellement recrutés en catégorie A. Deuxième cas : les personnels en fonction actuellement peuvent, s'ils le souhaitent, demander à bénéficier de ces mêmes dispositions. Nous devons aussi noter la revalorisation salariale, d'une ampleur inégalée, qui accompagne cette revalorisation statutaire. Pour les infirmières anesthésistes, dont la progression salariale peut sembler inférieure à celle des autres infirmières spécialisées, à la lecture du texte, je note qu'une revalorisation avait déjà eu lieu en 2002, à l'époque où Mme Guigou était ministre de l'emploi et de la solidarité et où M. Kouchner était ministre de la santé.
Quoi qu'il en soit, la revalorisation représente un treizième mois de salaire pour toutes les infirmières, tout au long de leur carrière. Le Gouvernement consent ainsi un effort financier important puisque ces mesures coûteront 500 millions d'euros en année pleine dès 2015. Nous devons aussi relever l'impact de la réforme sur la retraite. En effet, elle crée mécaniquement un treizième mois de pension tout au long de la retraite
à une condition : à l'instar des infirmières de la fonction publique d'État, de la fonction publique territoriale et du secteur privé, les personnels entrent de facto dans le régime de retraite de droit commun. Ils renoncent donc aux conditions dérogatoires de la catégorie active après quinze ans d'exercice, comme le départ à la retraite dès cinquante-cinq ans, la majoration de durée d'assurance d'un an pour dix ans. Tout ceci se fera dan...
...tut revalorisé, avec une carrière prolongée. Actuellement, bien qu'en catégorie sédentaire, ils conservent les droits liés au classement en catégorie active de leur métier initial. S'ils demandent à être reclassés, ils le seront aussi en contrepartie d'un renoncement aux dérogations retraites. Comme vous l'avez précisé, madame la ministre, une étape majeure a donc été franchie pour la profession infirmière. Je salue votre décision courageuse, justifiée et nécessaire dans un souci d'équité et de cohésion sociale.
Il va falloir interdire le métier d'infirmière
J'adhère également aux propos de Bérengère Poletti. La création d'un ordre a été réclamée pendant de nombreuses années par les infirmières et infirmiers. Maintenant que celui-ci a été mis en place, on ne peut décider, trois ou quatre ans après seulement, de défaire ce que l'on a fait, avec le risque d'ouvrir par ailleurs la boîte de Pandore s'agissant des autres instances ordinales. Toutes les infirmières ont par ailleurs été sollicitées, même si certaines récusent aujourd'hui l'existence d'une concertation suffisante. Je serais, ...