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Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, ministre de la défense et des anciens combattants, mes chers collègues, le sommet de l'OTAN qui s'est tenu à Lisbonne les 19 et 20 novembre derniers marque une étape importante pour notre politique de défense. En effet, il a été l'occasion pour les vingt-huit chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance d'adopter un nouveau concept stratégique, d'annoncer une stratégie de transition en Afghanistan et de relancer la coopération entre l'OTAN et la Russie. Le nouveau concept stratégique de l'Alliance permet aux alliés de s'adapter à un contexte stratégique qui a beaucoup évolué depuis celui qui avait été adopté en 1999. Je pense notamment au développement du terrorisme, de la piraterie et des cybe...
...ment au service de l'Europe. Ne négligeons pas l'un au risque d'affaiblir l'autre. Nos alliés nous ont souvent objecté que nos propositions de développement de la défense européenne n'étaient pas assez crédibles du fait que nous étions sortis de l'organisation militaire intégrée. Dorénavant, il n'y a plus aucun doute sur la cohérence de notre politique visant à développer le pilier européen de l'Alliance. La France peut aujourd'hui se montrer plus ambitieuse que par le passé
pour entraîner ses partenaires européens dans la construction d'une défense européenne qui donnerait tout son sens à notre union politique. Permettez-moi, monsieur le ministre d'État, d'attirer votre attention sur un second point, qui porte sur la nécessité de préserver notre influence au sein de l'Alliance. La France a pu obtenir en 2009 deux grands commandements alliés. Il nous faudra veiller à ce que nos idées et notre vision des choses puissent prévaloir dans les années à venir. Par ailleurs, à l'occasion du sommet, les vingt-huit membres de l'OTAN et leurs alliés ont officiellement annoncé le retrait progressif des forces armées présentes en Afghanistan, ainsi que le lancement du processus de ...
...ous nous éclairiez sur trois autres points : quelles ont été depuis un an les conséquences du retour de la France dans le commandement intégré de l'organisation ? Quelle appréciation portez-vous sur les conclusions du groupe de travail présidé par Madeleine Albright sur le nouveau concept stratégique, rendues la semaine dernière ? Comment voyez-vous la place de l'Europe de la défense au sein de l'Alliance dans les années à venir ?
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des affaires étrangères, mes chers collègues, le Président de la République a souhaité que la France reprenne toute sa place dans l'Alliance atlantique. Après m'être interrogé comme beaucoup sur ces bancs, tant l'OTAN fait partie d'un « marqueur identitaire de la Ve République » selon l'expression de notre collègue Pierre Lellouche, je considère qu'il s'agit de la meilleure position pour que la France puisse prendre, au regard de l'évolution du contexte géostratégique, toute sa place dans le monde. Beaucoup de choses ont été dites s...
Je voudrais maintenant souligner combien les risques que cette décision ferait peser sur la France relèvent du fantasme ou, pire, de l'ignorance. L'opposition nous dit qu'en reprenant toute sa place au sein de l'Alliance, la France hypothéquerait son indépendance.
ce qui aurait été vrai du temps de la guerre froide, mais n'a plus aujourd'hui aucun sens. Sur ce point, l'opposition a une vision dépassée de l'Alliance ; et cela, ce n'est pas une simple présomption ! Mais, connaissant votre archaïsme, cela ne m'étonne pas ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
dont le siège se trouve en Europe et dont les membres sont pour l'essentiel des pays européens. Après avoir mis en doute notre indépendance, l'opposition nous dit aussi qu'en reprenant toute sa place au sein de l'Alliance, la France affaiblirait son identité et sa singularité. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
C'est vous qui le dites ! Ils savent aussi que l'Alliance est intervenue hier en Bosnie, et intervient encore aujourd'hui au Kosovo et en Afghanistan. Permettez-moi de rappeler qu'il s'agit pour l'essentiel de pays musulmans.
la Jordanie ou les Émirats arabes unis sont engagés dans les opérations de l'Alliance. Mais il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
... du Président de la République ne comporte aucun risque pour notre identité, nationale et européenne, car intégration n'est pas synonyme d'assimilation. Je voudrais enfin aborder une dimension supplémentaire, peu évoquée : la dimension militaire de ce choix. Aujourd'hui, nos soldats risquent leur vie en Afghanistan les événements de ce week-end en témoignent aux côtés de leurs camarades de l'Alliance. Pour eux, la distinction entre Alliance atlantique et OTAN a-t-elle un sens ? En a-t-elle encore un pour nous, du reste ? La vérité, la voici : l'OTAN est devenu un outil indispensable qui a permis de développer une véritable communauté militaire fondée sur l'expérience des opérations. Notre réintégration au sein du commandement intégré de l'Alliance ne peut que renforcer ce sentiment et relégi...
...tion que vous avez remis au Président de la République en septembre 2007, vous avez consacré à l'OTAN un chapitre important et fait part de votre scepticisme quant à ce retour, en estimant que le prix politique à payer serait trop élevé. Dans le cadre des auditions que la commission de la défense a organisées afin de compléter son information sur l'évolution de la place de la France au sein de l'Alliance atlantique, un échange avec vous sur cet important sujet d'actualité nous a donc paru particulièrement intéressant.
Bien que la France ne participe pas au commandement intégré, elle est un gros contributeur sur le plan des effectifs et sur le plan financier. Il y a là, vous en conviendrez, un véritable hiatus. Par ailleurs, je rappelle qu'aucun des pays membres de l'OTAN n'est obligé de suivre les décisions de l'Alliance. Ainsi, l'Allemagne, qui subit une forte influence américaine, a su refuser de participer à la deuxième guerre d'Irak. Il serait naïf de nier la forte influence exercée par les États-Unis au sein de l'OTAN mais chaque nation n'en conserve pas moins une vraie liberté dans cette organisation supranationale qui repose sur le consensus.
...r moi de coprésider cette séance avec M. Axel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères, et d'accueillir ce matin le ministre des affaires étrangères et européennes, M. Bernard Kouchner, et le ministre de la défense, M. Hervé Morin, pour échanger sur les perspectives de retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. À l'approche du soixantième anniversaire de l'Alliance, nous vivons actuellement une période particulièrement importante pour les relations transatlantiques, avec l'entrée en fonction du président Obama, les projets de réforme de l'Alliance, les progrès de la politique européenne de défense durant la présidence française et la volonté de la France de clarifier sa position au sein du commandement intégré. Soucieuses de suivre avec attention la questi...
...r moi de coprésider cette séance avec M. Axel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères, et d'accueillir ce matin le ministre des affaires étrangères et européennes, M. Bernard Kouchner, et le ministre de la défense, M. Hervé Morin, pour échanger sur les perspectives de retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. À l'approche du soixantième anniversaire de l'Alliance, nous vivons actuellement une période particulièrement importante pour les relations transatlantiques, avec l'entrée en fonction du président Obama, les projets de réforme de l'Alliance, les progrès de la politique européenne de défense durant la présidence française et la volonté de la France de clarifier sa position au sein du commandement intégré. Soucieuses de suivre avec attention la questi...