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...t dernier, un cycle de tables rondes, dont celle-ci est l'avant-dernière. L'objet de ces rencontres est de nous permettre de déterminer concrètement les préconisations que la mission d'information pourra formuler dans le rapport qu'elle doit rendre en novembre. Les précédentes tables rondes nous ont permis d'évoquer successivement la question du travail des historiens, celle des rapports entre l'histoire, les médias et la liberté d'expression, et celle du rôle de l'école dans la transmission de la mémoire. Le thème de la dernière table ronde, réunie le 16 septembre dernier, portait sur « la concurrence des mémoires », mais nos échanges ont fait apparaître qu'il faudrait plutôt parler de « concourrence », l'opposition des mémoires les unes aux autres n'étant certainement pas le meilleur moyen de f...
.... Elle a interrogé dans un premier temps de grands témoins de ces questions, en particulier des historiens, des sociologues, des philosophes, puis à organisé des tables rondes visant à enrichir son information avant qu'elle ne formule dans le rapport qu'elle remettra à l'issue de ses travaux, les préconisations les plus précises possible. Le thème sur lequel nous vous invitons à réfléchir, « Une Histoire, des mémoires », peut sembler d'une ambition démesurée. Comment une même histoire peut-elle se retrouver traduite dans des mémoires différentes, concurrentes ou opposées, dont l'appréciation de la réalité est partielle même si elle n'est pas forcément partiale ? Je vous propose d'organiser nos échanges en deux parties s'articulant autour de deux questions. Premièrement, pouvons-nous organiser une...
Nous organisons aujourd'hui notre troisième table ronde consacrée au rôle de l'École dans les questions mémorielles et intitulée : « l'École : lieu de transmission ? ». Elle donnera lieu à un débat sur le thème suivant : « Entre histoire et mémoire, quelle approche du passé en milieu scolaire ? » Je remercie nos invités d'être venus à l'Assemblée nationale, au coeur de l'été, pour animer, devant nous, une table ronde particulièrement délicate. Comme vous le savez, notre mission, qui a été créée le 25 mars dernier par la Conférence des présidents, à l'initiative du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer qui m'a de...
...ligatoirement des historiens. Les choix sont donc faits là où ils doivent l'être, c'est-à-dire là où la responsabilité peut en être mesurée, à savoir au sein du ministère de l'Éducation nationale. Qu'est-ce qui, à votre avis, motive aujourd'hui différemment d'hier et probablement de demain la répartition opérée par ce collège d'experts entre les savoirs objectifs qui constituent la trame de l'histoire enseignée à travers les âges et ce qui fait, comme M. François Perret l'a souligné, qu'à chaque époque correspond une histoire particulière selon que l'accent est mis sur tel ou tel aspect ? Par ailleurs, peut-on dire que la mémoire occupe aujourd'hui plus de place dans l'histoire enseignée à l'école qu'auparavant, ou bien y a-t-il toujours eu un certain pourcentage de mémoire dans l'histoire ?
En raison des incursions que les uns et les autres avez déjà faites dans le second sous-thème de notre table ronde, concernant la pédagogie et le rôle de l'enseignant dans le travail de transmission de l'histoire, je vais confier le soin à Mme Ernst de faire une présentation générale de la question de la formation et de l'accompagnement des enseignants. Qu'est-ce qui peut permettre à l'enseignant à la fois d'être le garant des références historiques qu'il a à transmettre et d'ouvrir la porte à des questionnements issus de l'histoire locale ou de l'histoire particulière de certains enfants qui lui sont co...
Les acteurs politiques que nous sommes ont du mal à savoir s'ils font ce qu'il faut, s'agissant de la mémoire et de l'histoire. Ne devons-nous pas nous assurer de la solidité de l'institution, au moment où il vient d'être décidé que les IUFM seront totalement intégrés au sein des universités, gage de l'approfondissement permanent de la connaissance sans laquelle un enseignant ne saurait être un bon enseignant, mais gage également d'un appui permanent sur la recherche sans laquelle la connaissance ne peut prétendre évolue...
C'était la dernière de nos réunions, avant quelques semaines de congé. Notre mission se réunira à nouveau le mardi 16 septembre pour une autre table ronde sur le thème suivant : « Une histoire, des mémoires. La concurrence des mémoires est-elle occasion de dialogue ou ferment de communautarisme ? » Je vous informe par ailleurs que nous aurons probablement l'occasion de lire dans quelque temps un ouvrage que s'apprête à publier Mme Ernst, intitulé : « Quand les mémoires déstabilisent l'école. » Je ne sais pas si les mémoires déstabilisent l'école, mais je suis sûr que vos propos d'aujo...
...identellement avant-hier, dimanche 13 juillet. Notre mission d'information l'avait entendu le 24 juin en sa qualité d'historien, certes, mais également en tant que député européen et acteur politique majeur de la Pologne moderne. Le message humaniste qu'il nous a laissé demeurera un moment fort de nos réflexions. Il avait en particulier insisté sur le « défi » que représente la construction d'une histoire européenne, « le dernier grand rêve du XXème siècle », et il avait appelé de ses voeux « la réunification des mémoires » divisées par le Rideau de fer. S'il avait cité Paul Valéry, selon lequel l'Histoire est « le poison le plus nuisible que la chimie de l'intellect humain ait inventé », il avait également déclaré qu'elle pouvait être aussi pour les hommes une manière « d'exister en diversité ». ...
Renoncer au terme de « génocide » pour lui substituer celui de « violence de masse » ne constitue-t-il pas déjà une autocensure ? Par ailleurs, la décision cadre du conseil européen d'avril 2007 visant à sanctionner le racisme et la xénophobie accroît-elle le risque d'une « gayssotisation » de l'histoire à l'échelon européen ?
Je proposerai une première synthèse de notre débat. Vous nous exhortez, et vous n'êtes pas les premiers, à prendre d'infinies précautions quand nous faisons des lois mémorielles. Moins nous en ferons et mieux cela sera. Vous nous demandez de ne pas écrire l'histoire. Ce message, qu'on nous a souvent adressé, est de sagesse. Nous entendons également un autre message de votre part selon lequel nous avons des responsabilités en matière d'initiative mémorielle. Vous nous poussez à passer de la simple initiative locale ou nationale à la commémoration qui transmet de génération de responsables en génération de responsables l'obligation et il n'est pas toujours ...
Quel est selon vous le rôle du politique dans les problématiques mémorielles ? Le sursaut mémoriel ne doit-il pas pallier l'éloignement dans le temps des faits historiques ? Comment le politique pourrait-il à la fois se refuser à écrire l'histoire tout en exaltant la mémoire ?
Vous avez affirmé à juste titre que la loi Gayssot n'a pas empêché que l'on continue à écrire l'histoire. En dépit de cela, comment jugez-vous le risque qui pourrait naître de ces lois assorties de sanctions pénales ? La sanction peut en effet, qu'on le veuille ou non, faire peser une sorte d'insécurité juridique sur la recherche historique.
...nt Bernard Accoyer, qui préside actuellement les débats en séance publique sur le projet de loi constitutionnelle. Notre mission, qui a été créée à son initiative, s'est donnée comme objectif de réfléchir aux moyens de promouvoir le devoir de mémoire. Si nous avons souhaité vous entendre, monsieur Gérard Noiriel, c'est non seulement en tant qu'historien mais également en tant que sociologue de l'histoire. Je rappelle que vous êtes directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales et codirecteur de la collection Socio-histoire. Vous avez notamment écrit, en 1996, La crise de l'histoire, ouvrage dans lequel vous insistez sur le rôle social de l'histoire. Vous présidez également le Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire, le CVUH. Ce comité, créé à la suite de l'...
... Monde depuis 1971, journal dont vous êtes actuellement le correspondant à Bruxelles. En 2002, vous avez assuré la direction d'un ouvrage collectif édité à la suite d'un Forum organisé en octobre 2001 qui avait pour thème « Devoir de mémoire, droit à l'oubli » auquel Paul Ricoeur, décédé en mai 2005, avait apporté une importante contribution. Monsieur Dosse, vous êtes historien, spécialiste de l'histoire des idées et, dans le cadre de votre réflexion sur l'écriture de l'histoire, vous avez eu notamment l'occasion de commenter et d'approfondir la pensée de Paul Ricoeur - en particulier sa fameuse notion de « juste mémoire ». Dans un contexte marqué par la « concurrence des mémoires », par le souci de gérer « les années sombres » de notre pays mais aussi par ce que certains appellent la « manie des...
L'histoire n'est pas écrite à l'avance (Sourires) ! Les parlementaires veulent élargir leur réflexion à des questions taraudantes sur lesquelles ils tournent un peu en rond. Nous avons besoin de vous pour essayer de sortir de ce cercle infernal.