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Comment les Britanniques envisagent-ils ce qu'ils appellent leur « relation spéciale » avec les États-Unis dans le domaine des missiles ? Quelles conséquences pourraient en découler, y compris pour vous ? En matière de défense antimissile balistique (DAMB), êtes-vous toujours, sur votre feuille de route, concentrés sur les intercepteurs endo-atmosphériques moyens et hauts ou envisagez-vous à d'autres pistes ?
La question de la DAMB est un débat d'actualité, comme l'ont montré plusieurs événements récents : le 17 novembre 2009, les États-Unis ont annoncé avoir réussi un impact direct par missile sur un missile équivalent à ceux que détient la Corée du Nord ; le 11 janvier 2010, la Chine a assuré avoir réussi à intercepter un missile ; le 4 février, la Roumanie a accepté de s'associer au bouclier antimissile américain en ayant un site sur son territoire et, enfin, le 6 février dernier, l'Iran inaugurait deux sites de production de missiles. Ces exemples montrent bien que l'enjeu est imméd...
Détruire un satellite est beaucoup plus simple que de détruire un missile au laser. Il nous semble que 25 à 30 années supplémentaires seront nécessaires pour disposer de technologies fiables dans ce domaine du laser. Il ne s'agit donc pas d'une question urgente.
...es industriels, je constate que ce qui fait la force des États-Unis aujourd'hui, c'est leur capacité à se présenter sur le marché avec des systèmes de défense complets. Nous l'avons constaté aux Émirats arabes unis. Voilà pourquoi il me semble indispensable de ne pas sortir de la course, d'autant plus qu'aujourd'hui, nos entreprises sont capables de développer des systèmes complets de défense antimissile de théâtre pour un coût de développement relativement modéré. Nous l'avons évalué à 2,5 milliards d'euros sur dix ans, à répartir entre les pays européens. Cet objectif ne semble pas hors de portée. La France ne doit pas se contenter de sa seule doctrine de dissuasion nucléaire. Si demain l'une de nos bases, à Abou Dhabi, Djibouti ou encore en Afghanistan était attaquée, il est évident qu'elle n...
...ment l'Italie et le Royaume-Uni. L'Allemagne pourrait également en faire partie, même si elle a, semble-t-il, retenu une orientation un peu différente. Il faut, en tout cas, que l'Union européenne soit en mesure de défendre sa position au sommet de Lisbonne. C'est pour nous un enjeu de souveraineté : on voit bien combien celle-ci serait amoindrie si les États-Unis étaient maîtres d'un système antimissile en Europe. Notre politique en la matière doit s'appuyer sur le pilier européen de l'OTAN, dans le droit fil, d'ailleurs, de la position du Président de la République, prônant « Plus d'OTAN pour plus d'Europe ». Les États européens membres de l'Alliance atlantique doivent à cette fin apporter les « briques » technologiques nécessaires, que leurs entreprises industrielles sont en mesure de constitu...
Le rapport n'avait, encore une fois, pas vocation à embrasser toutes les questions géostratégiques, mais à apporter une réponse au regard des menaces balistiques dans les dix à quinze ans à venir. On peut penser en effet que, d'ici dix ans, un missile en provenance d'Afrique du Nord pourrait toucher le territoire national. Mais cette menace relève plus de la dissuasion. Il en est de même des vecteurs chimiques ou bactériologiques, qui exigent de fortes capacités et ne sont pas à la portée de tout le monde. Quant au Japon, il dépend largement des États-Unis. C'est donc justement l'exemple à ne pas suivre. Je voudrais bien que la DAMB puisse êt...
L'objet du rapport était justement de mettre en évidence une capacité européenne en la matière pour éviter une hégémonie américaine. Le Japon dispose de systèmes américains (missile SM-3, radar THAAD). L'Allemagne a également un système MEADS américain. Nous pensons qu'il existe en Europe, plus particulièrement entre la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, des moyens d'apporter des « briques » technologiques permettant à notre continent de disposer de son propre système, compatible avec celui des États-Unis. Le rapport vise à redonner une certaine liberté à l'Europe dans ...
...tre que les enjeux que nous avons identifiés commencent à être pris en considération. C'est une avancée significative par rapport aux éléments qu'il avait apportés lors du dernier débat budgétaire. Nous ne défendons aucun industriel dans ce rapport. Nous considérons simplement que la France dispose d'une base technologique et industrielle à même de répondre aux défis soulevés par la défense anti-missile. Une fois que nous aurons défini notre doctrine, il appartiendra aux industriels de s'associer ou de constituer les sociétés les plus adaptées. D'ores et déjà Astrium s'est positionné sur l'alerte avancée avec le démonstrateur Spirale, tout comme Thalès avec les possibilités de développer un radar GS 1000. MBDA est quant à lui déjà un groupe européen, doté de compétences reconnues pour les missil...