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...le à nos armes nucléaires. Le Livre blanc confirme d'ailleurs l'importance de la menace balistique, même s'il se contente de mettre l'accent sur l'alerte avancée et la DAMB de théâtre. La loi de programmation militaire est en revanche muette sur le sujet. Nous devons faire évoluer notre réflexion stratégique pour rester une force de proposition et pour nous positionner sur ce segment. Notre base industrielle et technologique est déjà forte avec Astrium pour l'alerte avancée spatiale, Safran pour la propulsion, Thalès pour les radars et le contrôle-commandement (C2) et MBDA pour les missiles. Partant de là, nous avons défini une stratégie qui s'organise autour de trois axes. Nous devons développer une DAMB de théâtre, la dissuasion étant à même d'assurer la protection du territoire national et de n...
Les acteurs européens dialoguent déjà notamment au sein de forums, tels que le club Aster, qui regroupe des capacités industrielles militaires françaises, britanniques ou italiennes. Tous les pays européens membres de l'OTAN ont participé au premier programme dit ALTBMD. La France finance 12,4 % des 700 millions d'euros du coût de ce programme. Pour sa part, l'Allemagne a lancé un programme, pour l'heure modeste, en coopération avec les États-Unis. Globalement, je ne constate pas de doctrine européenne conceptualisée.
Inférieure à 1 000 kilomètres pour le moment, mais dans moins de cinq ans, la portée critique devrait s'établir aux alentours de 3 000 kilomètres. Certains États, fragiles, pourraient également devenirs des « États voyous ». En ce qui concerne l'équilibre entre l'intérêt stratégique et celui des industriels, je constate que ce qui fait la force des États-Unis aujourd'hui, c'est leur capacité à se présenter sur le marché avec des systèmes de défense complets. Nous l'avons constaté aux Émirats arabes unis. Voilà pourquoi il me semble indispensable de ne pas sortir de la course, d'autant plus qu'aujourd'hui, nos entreprises sont capables de développer des systèmes complets de défense antimissile de th...
...étaient maîtres d'un système antimissile en Europe. Notre politique en la matière doit s'appuyer sur le pilier européen de l'OTAN, dans le droit fil, d'ailleurs, de la position du Président de la République, prônant « Plus d'OTAN pour plus d'Europe ». Les États européens membres de l'Alliance atlantique doivent à cette fin apporter les « briques » technologiques nécessaires, que leurs entreprises industrielles sont en mesure de constituer, compte tenu des compétences de pointe dont elles disposent dans ce domaine.
Je me félicite de la réponse du ministre qui montre que les enjeux que nous avons identifiés commencent à être pris en considération. C'est une avancée significative par rapport aux éléments qu'il avait apportés lors du dernier débat budgétaire. Nous ne défendons aucun industriel dans ce rapport. Nous considérons simplement que la France dispose d'une base technologique et industrielle à même de répondre aux défis soulevés par la défense anti-missile. Une fois que nous aurons défini notre doctrine, il appartiendra aux industriels de s'associer ou de constituer les sociétés les plus adaptées. D'ores et déjà Astrium s'est positionné sur l'alerte avancée avec le démonstrateu...
Tout au long de ce dossier nous avons oscillé entre des déclarations d'optimisme et de pessimisme. À mon sens, ce projet était trop important et symbolique pour qu'on le laisse échouer. Aussi, je me demande si les industriels n'en ont pas tenu compte dès le début en acceptant un projet dont les perspectives financières n'étaient manifestement pas tenables, mais dont ils savaient qu'il serait sauvé. Pour ma part, j'évalue le surcoût du programme pour la France à 1,07 milliard d'euros, en additionnant les 670 millions d'euros de renchérissement pur et les 400 millions d'euros d'avances remboursables. Pourriez-vous con...