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... les drones, celui de 2011 aura trait à la DAMB. Pour autant, ce concept de DAMB revêt des conceptions très diverses selon les pays. Pour les États-Unis, il s'agit de la sanctuarisation du territoire, d'un symbole stratégique et d'une occasion de renforcer sa suprématie militaire et diplomatique. L'approche française est plus pragmatique. Elle a trait à des questions de souveraineté : même si la dissuasion reste la clé de voûte de notre dispositif, il ne faut pas renoncer à la DAMB, ne serait-ce que pour rester dans la course technologique. J'ajoute que les deux systèmes sont parfaitement complémentaires. La France disposant de ressources en la matière, elle se doit d'être à l'initiative pour proposer une alternative européenne à la doctrine américaine, faute de quoi nous serons relégués à un simpl...
...ologiques sur lesquelles nous devons être présents. Nous avons les moyens de compter et notre cadre de réflexion doit être européen. En ce qui concerne la défense de nos satellites, nous avons fait le choix de ne pas trop aborder cette question dans la mesure où des attaques ne seront un risque réel que dans une vingtaine d'années, et elles seraient a priori le fait d'États, donc relevant de la dissuasion si elles touchent à nos intérêts vitaux.
... sortir de la course, d'autant plus qu'aujourd'hui, nos entreprises sont capables de développer des systèmes complets de défense antimissile de théâtre pour un coût de développement relativement modéré. Nous l'avons évalué à 2,5 milliards d'euros sur dix ans, à répartir entre les pays européens. Cet objectif ne semble pas hors de portée. La France ne doit pas se contenter de sa seule doctrine de dissuasion nucléaire. Si demain l'une de nos bases, à Abou Dhabi, Djibouti ou encore en Afghanistan était attaquée, il est évident qu'elle ne nous serait que de peu de secours.
Le principe selon lequel la sanctuarisation du territoire est assurée par la dissuasion n'est pas remis en cause. La DAMB est conçue, encore une fois, comme un complément indispensable, sur le plan stratégique comme de notre développement technologique. L'objet du rapport n'est pas d'analyser tous les problèmes géopolitiques à venir, mais de proposer une réflexion en vue de la prochaine échéance du sommet de Lisbonne. Il montre que le coût d'un système de DAMB, dont l'évaluation es...
Je pense que la dissuasion demeure le seul véritable moyen de défense territoriale. Mais, pour les théâtres d'opérations, la DAMB constitue le meilleur et le plus rapide outil de défense. Il ne s'agit naturellement pas de définir une souveraineté européenne, mais de faire en sorte que le pilier européen de l'OTAN assure le commandement de la DAMB en Europe. Pour l'instant, seuls les États-Unis ont la maîtrise d'un tel sys...
Le rapport n'avait, encore une fois, pas vocation à embrasser toutes les questions géostratégiques, mais à apporter une réponse au regard des menaces balistiques dans les dix à quinze ans à venir. On peut penser en effet que, d'ici dix ans, un missile en provenance d'Afrique du Nord pourrait toucher le territoire national. Mais cette menace relève plus de la dissuasion. Il en est de même des vecteurs chimiques ou bactériologiques, qui exigent de fortes capacités et ne sont pas à la portée de tout le monde. Quant au Japon, il dépend largement des États-Unis. C'est donc justement l'exemple à ne pas suivre. Je voudrais bien que la DAMB puisse être bâtie dans le cadre de l'Europe de la défense, mais il faut être réaliste : pour l'instant, celle-ci est embryonnaire...
La loi du 5 janvier 2010 a prévu l'indemnisation des victimes des essais nucléaires. Mais on attend impatiemment son décret d'application. La défense anti-missile ne constitue pas une alternative à la force de dissuasion. Toutefois, nous devons prendre position par rapport à la Phased Adaptive Approach en matière de défense contre les missiles balistiques. Je ne pense pas qu'il y ait une volonté de nous piéger. Mais si nous ne réagissons pas, il y a un risque que les Américains traitent individuellement avec les États européens ou les États de l'OTAN et nous mettent dans une position de sous-traitance, ce qui fai...
La loi du 5 janvier 2010 a prévu l'indemnisation des victimes des essais nucléaires. Mais on attend impatiemment son décret d'application. La défense anti-missile ne constitue pas une alternative à la force de dissuasion. Toutefois, nous devons prendre position par rapport à la Phased Adaptive Approach en matière de défense contre les missiles balistiques. Je ne pense pas qu'il y ait une volonté de nous piéger. Mais si nous ne réagissons pas, il y a un risque que les Américains traitent individuellement avec les États européens ou les États de l'OTAN et nous mettent dans une position de sous-traitance, ce qui fai...