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Interventions sur "quartier" de François Asensi


5 interventions trouvées.

Depuis trente ou quarante ans, on applique en Île-de-France une politique de sélection des territoires. Il y a d'un côté ceux où habitent les cadres, les quartiers huppés, et de l'autre ceux où l'on relègue les populations en grande difficulté. Dans les années 1970, on a construit tout autour un Paris une chaîne de grands ensembles. C'est là où précisément passera demain le métro automatique et c'est une bonne chose. Il faut sûr cet urbanisme de tours et de barres, c'est vrai. Mais on reloge sur place les mêmes populations en grande difficulté ! Dans ces c...

Madame la présidente, mes chers collègues, ma question s'adresse à Mme la secrétaire d'État chargée de la politique de la ville. Michel Piron, rapporteur pour avis, a évoqué le concept de « discrimination positive » envers les quartiers populaires. Avec une chute de 11 % des crédits, je crois difficile de positiver. Je veux cependant retenir le terme de « discrimination ». Mères des discriminations, les discriminations territoriales frappent de plein fouet plus de 4 millions d'habitants des cités HLM situées en zones dites sensibles, quelles que soient leurs origines culturelles ou sociales. D'évidence, les citoyens des villes...

...olitique de la ville est indispensable dans une logique de rattrapage. Mais elle demeurera un supplément d'âme inefficace tant que les orientations libérales du Gouvernement renforceront les inégalités scolaires, économiques ou locatives. La flexibilisation du marché du travail accentue la précarité. La privatisation des services publics brise le lien social. Un chômage de masse s'ancre dans les quartiers : il dépasse 17 % en zone urbaine sensible, contre 7 % hors de ces quartiers. Le Gouvernement a renoncé à l'objectif de mixité sociale. Les surloyers déstabilisent des villes à l'équilibre précaire en chassant les classes moyennes. La Caisse des dépôts se retire du financement du logement social, désormais promis aux populations en extrême pauvreté. L'affectation des contingents préfectoraux s...

Comme l'a rappelé Marie-Hélène Amiable, la politique de la ville échoue à réduire les inégalités. Mais comment le pourrait-elle, alors que le Gouvernement se désengage financièrement ? On ne peut que partager l'accent mis sur le retour au droit commun dans les quartiers populaires. Mais, dans un contexte d'austérité budgétaire et de RGPP, le droit commun est une bourse vide ; c'est un leurre justifiant la suppression des crédits spécifiques de la politique de la ville. La dernière loi de finances a ainsi supprimé 10 % des crédits. Ce sont des moyens en moins pour la médiation, l'accompagnement éducatif et le travail des associations de terrain, notamment dans ...

... ou quasiment vides, pour aider les populations et les associations. Madame la secrétaire d'État, je partage l'impatience dont vous avez fait part au Premier ministre, même si je ne partage pas vos propositions de réforme de la politique de la ville. Incontestablement, la géographie prioritaire doit être refondée. Il est incompréhensible que le grand ensemble de Tremblay-en-France, le plus grand quartier populaire de Seine-Saint-Denis avec 3 000 logements d'un seul tenant, n'ait obtenu ni programme de rénovation urbaine ni inscription en ZUS. Les indicateurs y sont alarmants : un taux de chômage de 30 %, 62 % de logements sociaux, 40 % de non-diplômés, et, dans certains îlots, un revenu médian de 728 euros mensuels, c'est-à-dire moins que le seuil de pauvreté. À l'inverse, certaines villes béné...