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Vous nous chantez sur tous les tons que vous voulez revenir à l'âge de départ à 60 ans. Dans le même temps, M. Ayrault dit que vous êtes d'accord pour le nombre d'années de cotisation. J'irai même plus loin : Mme Guigou a dit tout à l'heure que le Parti socialiste était prêt à l'augmenter encore. En conséquence, si vous partez à la retraite sans avoir les annuités nécessaires, votre pension sera amputée.
... entre les salariés du public et du privé. M. le ministre a trouvé le projet intéressant, mais a estimé que ce n'était pas le moment de le mettre en oeuvre, car il s'agit d'une réforme systémique qui est trop lourde. Aussi, le Gouvernement propose-t-il un projet de loi qui vise à maintenir le niveau des pensions, mais en augmentant le nombre d'années de cotisation, notamment en reculant l'âge de départ, ce qui est un moyen d'équilibrer le système. En termes de compensation, le projet vise à améliorer les carrières longues, en prenant comme base l'âge de 17 ans le Nouveau Centre, lui, propose 18 ans. Le Gouvernement va prendre également en compte la pénibilité.
...tres. C'est un véritable problème de société. Je suis heureux que le Gouvernement s'attache à la prévention : l'objectif n'est pas de mettre les gens en retraite malades, mais qu'ils finissent leur carrière en bonne santé ! Mais, en attendant, il faut s'occuper du passé, de tous ces gens qui ont été en contact avec des produits dangereux et qui risquent de développer une maladie grave après leur départ en retraite. Je sais que le Gouvernement y réfléchit, et que des amendements seront présentés. Ne pas prendre en compte l'espérance de vie réelle des salariés est une injustice qu'il faut absolument réparer.
...nsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, chacun peut le constater au fil des interventions qui rythment ce débat, les problématiques que s'efforce d'aborder ce projet de loi et les enjeux auxquels il entend répondre sont d'une indiscutable complexité. Parmi les sujets les plus difficiles qu'il nous est donné d'examiner, figure la question de la pénibilité au travail. L'idée que l'âge de départ à la retraite puisse être modulé en fonction de l'usure subie par le salarié au cours de sa carrière professionnelle semble pourtant, au premier abord, relever du simple bon sens. Pour nombre de nos concitoyens, et nous partageons cette opinion, il s'agit en effet d'une mesure de justice. Mais, une fois le principe posé, les modalités de sa mise en application sont plus hasardeuses et supposent u...
..., le projet de réforme doit obéir à une exigence de soutenabilité financière. Générosité, car il nous paraît difficile de se limiter à un système de prise en compte de la pénibilité fondé uniquement sur les effets constatés de l'usure professionnelle et l'incapacité dont est frappé le salarié. Ce dispositif supposerait en effet que le salarié soit déjà atteint par la maladie pour bénéficier d'un départ anticipé à la retraite. Certes, le dispositif des carrières longues peut être considéré comme une réponse complémentaire à la question de la pénibilité. Il ouvre en effet, depuis 2003, un accès anticipé à la retraite à des personnes ayant commencé à exercer très jeunes des métiers ne nécessitant pas, le plus souvent, de formation préalable, et pour beaucoup pénibles. Le Gouvernement a décidé de ...
...tion : nous formulerons des propositions de modification du code du travail en ce sens. Ensuite, une prise en compte de la pénibilité sur le long terme, en tenant compte de l'évolution des métiers et des expositions les futurs travaux de l'Observatoire des pénibilités seront très utiles à cet égard. Enfin, une prise en compte de l'espérance de vie sans incapacité afin d'ouvrir la possibilité de départs anticipés dans les secteurs reconnus à haut risque de maladies professionnelles même si la maladie, notamment pour celles qui se déclarent de manière différée, n'est pas encore constatée. La question demeure ouverte de savoir si cela doit être financé par la solidarité nationale ou par les entreprises et les branches.