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Interventions sur "mère" d'Edwige Antier


9 interventions trouvées.

...se à ce qu'il n'y ait plus, ou le moins possible, d'enfants sans famille, ces orphelins sanitaires et affectifs, pour lesquels la possibilité d'être adopté deviendra plus rapide. Il faut donc ce réjouir du travail ayant abouti à ce texte, auquel je voudrais néanmoins apporter quelques compléments. Il faudra tout d'abord que nous précisions les critères définissant le délaissement. Je pense à ces mères déprimées, à ces parents en grande difficulté dont on ne serait pas sûr qu'ils aient reçu un soutien à la parentalité et aient été incités à interagir avec l'enfant. Dans ce cas, ce dernier serait déclaré délaissé dans des conditions contestables. Il est essentiel dans ces cas, avant de statuer sur le délaissement, que figure dans le rapport transmis au juge les informations concernant l'aide à ...

...ait rien, ce n'est pas la même chose. La situation n'est pas du tout la même pour la personne concernée que si elle se fait un roman des circonstances de sa naissance, et cela n'a rien à voir avec ce qui devient une quête durant toute une vie. On n'est pas alors perpétuellement en train de se poser les mêmes questions : « De qui suis-je l'enfant, de quel événement ? Que s'est-il passé pour que ma mère, la femme qui m'a porté pendant neuf mois, n'ait pas pu me garder ? » Cette question est lancinante pour tous les enfants concernés qui grandissent avec elle ; ils la ressassent encore et encore. Pourtant, souvent, ils s'interdisent de la poser à leurs parents adoptants par peur de les blesser. J'entends dire que ces enfants peuvent ne pas avoir envie de savoir. C'est vrai, l'accès aux origines ...

Si je pense qu'il faut encore maintenir la possibilité d'accoucher sous X, j'estime qu'à la majorité de l'enfant, il doit être possible de lever l'anonymat de la mère je parle bien de l'anonymat et non du secret qui doit demeurer si la mère le souhaite. Il faut qu'une rencontre entre l'enfant et la mère soit possible ; il faut que l'on puisse expliquer son histoire à l'enfant. Alors les enfants concernés, même les plus petits pourront se dire : « Un jour, je saurai. On ne me ment pas. Je ne suis pas dans ce secret. On ne m'interdit pas quelque chose. » Nous ...

Ceci est assez contradictoire avec la proposition de loi dans son ensemble, qui instaure la notion d'enfant délaissé. Au bout d'un an, si aucun intérêt éducatif ou sanitaire n'est manifesté pour un enfant par ses parents, il peut être décrété adoptable. Or, en cas d'adoption simple, qui sera souvent le fait du nouveau compagnon de la mère, que se passera-t-il s'il ne manifeste pas d'intérêt pour cet enfant ? Dans les familles recomposées, où les situations sont souvent labiles, que se passera-t-il si le couple formé avec ce nouveau compagnon ne s'intéresse pas à l'enfant ? Dans ce cas-là, n'y aura-t-il pas de délaissement possible ? Cela me semble complètement contradictoire. Il faut absolument pouvoir révoquer l'adoption simple....

Il n'est pas acceptable de laisser des enfants dans le monde du silence jusqu'à leur dépistage à l'âge de 2 ans. L'argument de la menace que le dépistage ferait peser sur l'attachement entre la mère et son bébé n'est pas recevable. Dans l'expérimentation menée actuellement dans six grandes villes, on n'observe pas du tout ce phénomène. En Champagne-Ardenne, 99 % des jeunes mères ont accepté le dépistage qui leur était proposé.

...t pénalisées sur le plan de leur carrière et de leur retraite. Il y a là une injustice que nous pourrions réparer en leur offrant une compensation. Ces femmes accomplissent une mission très importante. Qu'a-t-on à gagner à bousculer des enfants qui, souvent en difficulté scolaire, seront ensuite à la charge de l'État qui engage d'ailleurs pour leur garde des sommes très importantes ? Lorsqu'une mère me dit qu'elle choisit un temps partiel tout en sachant qu'elle sera alors pénalisée pour sa retraite parce que ses enfants ne vont pas bien, je me dis que nous vivons dans un monde absurde.

Il faut prendre conscience que dans notre société, l'égalité hommes-femmes n'est pas une réalité, surtout pour les femmes qui n'ont pas fait d'études ou qui n'ont pas de stabilité professionnelle et se retrouvent seules avec un enfant. Les mères sont fragilisées, donc elles doivent être mieux protégées.

Sans doute, mais une maman est plus attentive qu'une collectivité à tous les moments de la journée. Ce n'est pas pour se faire plaisir que les femmes veulent s'occuper de leurs enfants, c'est parce qu'elles sentent bien que leur présence est bénéfique. Or le discours ambiant est de critiquer la mère qui choisit de s'occuper pleinement de son enfant.

Le pourcentage des enfants handicapés élevés uniquement ou en grande majorité par leur mère est considérable. Ces mères n'auraient donc pas de compensation, au moment de leur retraite, pour le temps qu'elles ont consacré à cet enfant ?