Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "militaire" de Dominique Souchet


3 interventions trouvées.

...lle le bon moyen de combattre Al Qaïda ? Ne sommes-nous pas les otages d'une stratégie que nous n'avons pas choisie ? Al Qaïda, ce sont quelque 500 militants cachés au Pakistan et des relais dispersés du Yémen à l'Algérie, de la Somalie aux pays du Sahel. Dans ce contexte, la stratégie efficace n'est-elle pas de multiplier les opérations de police et de renseignement et de procéder à des actions militaires ciblées, comme le font les Américains dans les zones tribales pakistanaises ? Les leçons des déboires soviétiques en Afghanistan n'ont pas été tirées. Plus l'Union soviétique augmentait ses troupes, plus elle coalisait la population contre elle. Je crains que nous ne participions à un processus de même nature, alors qu'il faudrait obtenir un renversement radical de cette stratégie.

...est devenue un ensemble protéiforme au service de stratégies américaines tous azimuts : refouler la Russie, bombarder une capitale européenne, traiter la menace terroriste... La France aurait pu tenter d'être l'agent d'une transformation substantielle de l'OTAN en une alliance partenariale, avec des missions actualisées, un périmètre clarifié, des membres européens prenant leur part des dépenses militaires, mais le Président de la République n'a pas attendu de poser cette question de confiance à la nouvelle administration américaine. Il avait en main un atout précieux. Il l'a sacrifié, sans obtenir de contreparties significatives.

..., tel que l'envisage Washington, se réduira on le voit déjà s'esquisser à propos de l'Afghanistan à une sorte d'agence civile. Ce n'est pas cela qui renforcera le rôle politique propre de l'Europe dans la gestion des crises internationales. Au contraire, cette logique nous expose au syndrome du suivisme. Elle risque un jour de nous emporter sur la pente de la réduction de nos propres dépenses militaires et du délaissement de nos industries de défense. Philippe de Villiers déclarait récemment : « Si nous n'incarnons plus un certain non-alignement, qui intéresserons-nous ? » Hubert Védrine, dans ses recommandations au Président de la République, a souligné que le statut particulier de notre pays dans l'OTAN n'était pas un problème à régler, mais un atout à valoriser. Le retour de la France au b...