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Interventions sur "médicale" de Dominique Orliac


8 interventions trouvées.

...on risque d'assister à un afflux d'étudiants vers les facultés de sciences, qui ne sont pas prêtes à faire face à une telle augmentation de leurs effectifs. La possibilité de repasser l'examen après deux ans dans une autre filière risque en outre de favoriser les étudiants aisés, qui peuvent s'engager dans de longues études. Cette proposition fait enfin l'impasse sur la question des spécialités médicales. L'insuffisance du nombre d'étudiants formés en ophtalmologie au regard de l'accroissement des besoins dû au vieillissement de la population, pour ne citer que cet exemple, rendra nécessaire le recrutement de personnes insuffisamment formées ou de médecins étrangers. Cela ne peut qu'inciter les étudiants français à suivre un cursus médical en Roumanie.

...00 médecins libéraux exercent des spécialités à risques importants notamment la chirurgie, l'obstétrique, l'anesthésie et se trouvent aujourd'hui confrontés à des difficultés d'assurance de leur responsabilité civile professionnelle, dont les primes sont très élevées. De ce fait, il existe des lacunes dans la couverture de certains risques. En vertu des textes régissant le système d'assurance médicale des obstétriciens, les assureurs ont le droit de plafonner leurs garanties et appliquent tous un plafond de trois à six millions d'euros, inférieur aux indemnités les plus élevées sept millions d'euros accordées à ce jour par les tribunaux. Ce plafond de garantie sera encore en vigueur lorsque l'indemnisation définitive sera fixée à la majorité de l'enfant né avec un handicap, dans vingt ans....

... gestation, le Parlement entame enfin le débat sur le projet de loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoire » mais avec un vrai risque : celui que le remède proposé ne s'avère pire que le mal. Les thèmes abordés sont divers, multiples. Mais votre texte, madame la ministre, a deux ambitions principales, qui sont ici partagées par tous : réorganiser l'hôpital et lutter contre la désertification médicale. Toutefois, à la lecture de ce projet de loi, le législateur, l'élu rural et le médecin que je suis est frappé par son caractère avant tout technocratique et surtout déconnecté des réalités celles des territoires ruraux, d'une part, et celles des professions de santé, d'autre part. Dans ces conditions, on comprend mieux les inquiétudes et les insatisfactions qui s'expriment. Le monde médical ...

Les nouvelles communautés hospitalières devront vraiment répondre aux besoins. Je pense particulièrement à l'hôpital de Gourdon dans le Lot et à l'hôpital de Moissac dans le Tarn-et-Garonne, dans la circonscription de ma collègue Sylvia Pinel. Car lutter efficacement contre la désertification médicale et maintenir une offre de soins de qualité, c'est maintenir un maillage hospitalier et un maillage de pharmacies d'officine afin de renforcer la chaîne des services de santé sur tout le territoire. Les missions nouvelles de la pharmacie doivent être affirmées dans ce texte et j'espère que les amendements permettront de le faire, car la pharmacie est la seule profession de santé dont les missions...

...le leur apparaît comme dévalorisée. Il est donc indispensable de développer la filière universitaire de médecine générale en créant des postes de titulaires dans chaque faculté, afin de mettre en oeuvre un encadrement qui motiverait les internes. De telles mesures sont, de plus, complémentaires de celles déjà prises par certaines collectivités locales. Elles sont aussi en phase avec les maisons médicales pluridisciplinaires qui permettent un exercice de la médecine plus compatible avec la vie familiale et sociale que sont en droit d'attendre de jeunes praticiens après de longues études. Les médecins généralistes sont des acteurs incontournables d'une politique de santé efficace. Mais il faut se donner les moyens nécessaires. Aussi, madame la ministre, sans mesures incitatives crédibles ni moyen...

...e part, en finir avec la dévalorisation des médecins généralistes, trop souvent sélectionnés par l'échec, et d'autre part les hisser au rang de leurs collègues spécialistes, mettant ainsi un terme à l'idée répandue que la compétence professionnelle va de pair avec la spécialisation. Enfin, il s'agissait, déjà, de rendre à la médecine générale toute son attractivité dans un contexte de démographie médicale préoccupante. La reconnaissance universitaire permise par la loi de 2002 et que confirmait l'arrêté du 25 octobre 2006, qui instituait une option de médecine générale au sein de la sous-section de médecine interne du Conseil national des universités rendait indispensable l'organisation d'une filière universitaire complète pour former à la spécialité « médecine générale ». Or, à ce jour, la c...

Mais, comment en sommes-nous arrivés là ? Comment une nation, qui se prétend démocratique et riche, a-t-elle pu déréguler son organisation des soins à ce point, et laisser se détériorer sa démographie médicale sans réagir ? Sont en cause, d'une part, un numerus clausus non relevé à temps et, d'autre part des départs anticipés à la retraite, avec le mécanisme d'incitation à la cessation d'activité, le MICA. Les mesures gouvernementales qui, depuis plus de vingt ans, visent à limiter l'offre de soins n'ont pas permis de lutter contre le déficit croissant de l'assurance maladie, mais elles ont conduit au...

... des crèches ou, surtout, des hôpitaux de proximité, qui offriraient des réseaux de soins suffisants pour leur permettre de mener à bien leur mission ? Il est donc temps d'instaurer un véritable maillage de maisons de santé pluridisciplinaires, afin de faciliter le travail en réseau et la permanence des soins, et de réorganiser en amont l'orientation des étudiants vers les zones à faible densité médicale. Les mesures incitatives ne doivent pas être uniquement d'ordre financier ni, surtout, intervenir quelques mois avant l'installation. Les internes et les jeunes médecins, intelligents et responsables, savent bien quelles sont les mesures les plus appropriées. Aussi est-il presque indécent de leur proposer d'en discuter dans le cadre d'états généraux de la démographie médicale qui s'ouvriraient ap...