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...s évoquez reste un fantasme. Dans le monde occidental, et plus encore ailleurs, la vision de la différence reste dévalorisante pour les femmes. Pour que la vôtre devienne réalité, encore faudrait-il être dans l'égalité. Nous en sommes loin, puisque celle-ci ne fait l'objet d'aucune vraie politique publique. Notre assignation à la maternité nous infériorise. C'est pourquoi l'idée de déconnecter le sexe biologique du fait de porter des enfants est intellectuellement séduisante même si elle a aussi de quoi effrayer. Comment aller vers l'égalité sachant que c'est la maternité biologique qui crée notre infériorité sociale ?
Je ne dis pas que les hommes naissent persécuteurs, mais que l'ordre social établit une hiérarchie entre les sexes, et que la relation de classe si je puis dire entre les femmes et les hommes, et non la relation individuelle d'un homme à une femme, conduit aujourd'hui à opposer une classe d'oppresseurs et une classe d'opprimés. Tous les chiffres nous le disent, et ce ne sont pas les relations individuelles qui peuvent y changer quelque chose.
Nous sommes opposés à la détermination des rôles sociaux des femmes et des hommes, mais nous ne sommes pas pour autant favorables à ce que l'on choisisse son sexe
Non. Je pense que la maternité, qui est par ailleurs un grand bonheur, ne doit pas constituer un frein à l'égalité des sexes. Il faudrait que la maternité, et donc plus largement la parentalité, puisse être partagée, le père et la mère contribuant l'un et l'autre à l'éducation des enfants. C'est le sens du congé parental d'éducation .
Pourquoi ? Certes, ils n'ont pas le même sexe biologique.
Justement. Ce n'est pas seulement parce que nous avons un sexe différent que nous sommes différents.
Est-ce que l'on a un comportement sexuel différent parce que l'on a un sexe différent ? Ou est-ce parce que, depuis toujours, le masculin a été conditionné à avoir tel type de comportement, et le féminin tel autre type de comportement ? Il est important de le savoir.
Ce que l'on présente comme le choix individuel d'une fille est tout sauf un choix de vie. On a construit deux formes d'individus. Les individus des deux sexes marchent l'un à côté de l'autre, l'un ayant prééminence sur l'autre. Tout le monde le sait.
...é rappelés par plusieurs de nos collègues, je n'y reviens pas. Je tiens tout d'abord à remercier mon collègue Christophe Sirugue, dont je salue l'investissement constant et de longue date sur l'articulation entre la précarité et les inégalités de genre, pour le travail accompli avec d'autres collègues sur cette proposition de loi. Il faut le dire et le redire, la précarité est sexuée, elle a un sexe et ce sexe est féminin. Le dire et le dénoncer, c'est déjà se donner les moyens de lutter contre le prétendu ordre naturel des choses qui voudrait que l'on se contente de constater que « les métiers occupés essentiellement par des femmes sont les moins valorisés et les plus précaires, c'est comme ça » ! Le ménage, le repassage, la préparation des repas quotidiens, l'éducation des enfants et le so...