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Interventions sur "soixante" de Christophe Sirugue


5 interventions trouvées.

...comme vous l'aviez fait avec « le Président du pouvoir d'achat » ou avec le « travailler plus pour gagner plus », vous avez tenté de tromper les Français, mais la réalité c'est que, depuis 2003, rien dans le domaine démographique n'a changé et ne justifie que vous puissiez avancer les arguments que vous avez développés. Votre projet est injuste d'abord parce qu'en relevant l'âge de la retraite à soixante-deux ans il touche les catégories de personnes qui ont travaillé le plus tôt. En relevant de soixante-cinq à soixante-sept ans l'âge auquel on peut prendre sa retraite sans décote vous touchez les Français les plus fragiles, les plus précaires, les femmes, les jeunes, les gens qui ont des parcours professionnels hachés. Et c'est cela que vous présentez comme une grande avancée sociale ! Chacun co...

dont vous nous avez pourtant dit que c'était un projet essentiel. Mais à partir du moment où vous ne faites rien pour permettre aux seniors de rester en activité, à partir du moment où vous ne voulez pas comprendre que déjà aujourd'hui, à partir de cinquante-huit ans, des personnes relèvent malheureusement de l'UNEDIC jusqu'à soixante ans, on ne voit pas comment ce que vous nous proposez permettra d'améliorer cette situation. Votre projet est injuste, enfin, parce qu'il fait un hold-up sur les générations futures, ce qui est sans doute le plus grave. Un projet irresponsable parce qu'il n'est pas financé, cela a été dit, parce qu'il creuse la dette publique, parce qu'il camoufle la vérité en faisant des vieux chômeurs plutôt ...

L'article 5, qui porte l'âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans, est un des éléments clé de votre réforme. Depuis le début de la discussion, vous nous avez expliqué que vous aviez étudié toutes les possibilités pour résoudre le problème financier auquel nous sommes confrontés, et que cette mesure était la seule qui vous paraissait juste et pérenne. Mais si l'on regarde de près les réalités financières, il s'agit là d'une fausse bonne idée...

Quand se posera le problème démographique, à partir de la décennie 2020-2030, la situation sera préoccupante car non seulement vous n'avez pas alimenté correctement le fonds de réserve, mais vous en utilisez les ressources. En cinquième lieu, il s'agit là d'une fausse bonne idée dans la mesure où, au départ à soixante ans, le différentiel d'espérance de vie est très important selon les catégories. Le moins est donc de conserver cet âge légal. Nous n'en faisons pas un tabou absolu, nous y voyons un facteur de justice sociale. M. Dord nous a dit qu'il n'était pas facile d'aller présenter la réforme à nos concitoyens. Mais vous pourriez faire un geste qu'il serait facile de leur présenter car tous l'attendent : ...

... une autre acuité, et il s'aggrave évidemment si l'on fait passer l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Je tiens d'ailleurs à souligner à quel point il est incohérent de vouloir en même temps parler de la problématique des carrières longues et reculer l'âge légal de départ à la retraite. Déjà, pour les chômeurs ayant acquis un nombre suffisant d'annuités pour leur retraite avant l'âge de soixante ans, le gouvernement Jospin avait instauré l'AER, l'allocation équivalent retraite, par la loi du 28 décembre 2001. Elle était destinée aux personnes ayant commencé à travailler très jeunes, qui n'avaient plus droit à l'assurance chômage et bénéficiaient seulement de l'ASS ou du RMI, du régime de solidarité, et qui pouvaient justifier de 160 trimestres validés avant l'âge de 60 ans. Ce dispositi...