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Monsieur le professeur, pour parodier Molière, on pourrait vous faire dire : « La vitesse, la vitesse, vous dis-je ». Pour ma part, je m'attendais à que vous traitiez plus longuement de certains problèmes qui nous préoccupent tout particulièrement, comme la mortalité des conducteurs de deux-roues motorisés ou celle des jeunes conducteurs de 18 à 24 ans. Ces problèmes nous obligent à multiplier les solutions, et nous ne pouvons pas nous focaliser sur la vitesse. Par ailleurs, ne faud...
A la différence d'autres intervenants, vous ne faites pas de la vitesse le coupable ni de la répression la solution. Dans la mesure où l'on ne saurait tenir tout conducteur pour un coupable a priori, et entretenir ainsi chez les usagers un état de stress préjudiciable, que convient-il d'améliorer ? Est-ce un problème d'infrastructures ? Un permis de conduire se gagne ; mais il se perd aussi, ce qui est source, là aussi, d'angoisse. J'ai rédigé ainsi une proposition...
... ayant un effet véritablement dissuasif ? Enfin, certains véhicules échappent plus que d'autres au contrôle et à la sanction. Il y a le cas des deux roues, mais aussi et surtout le problème de l'impunité des conducteurs étrangers. La mise en oeuvre d'accords avec certains pays constitue un progrès, certes, mais ces accords sont ponctuels. Il arrive que les conducteurs venant de grands pays où la vitesse n'est pas limitée sur autoroute continuent sur leur lancée en traversant notre territoire. Ils ne sont guère contrôlés encore faudrait-il que la gendarmerie dispose de véhicules rapides en nombre suffisant et, lorsqu'ils le sont, ils ne sont pas punis.
Il est nécessaire de ménager un temps à la pédagogie, c'est ce qui a manqué en mai 2011. Mais peut-on quantifier le temps nécessaire pour préparer l'opinion à certaines annonces ? Je m'interroge sur le ciblage des politiques de sécurité routière. La vitesse est en tête des priorités mais elle n'est plus la première cause d'accidents. Ne faudrait-il pas augmenter les contrôles à la sortie des boîtes de nuit, l'alcool étant la première cause d'accidents ? M. de Laurens a indiqué qu'il ne fallait pas infantiliser les conducteurs. Dans cette perspective, ne faudrait-il pas présenter les mesures prises de manière positive, en donnant le sentiment à celu...
...uipées sont-elles plus sûres que celles à bas coût ? Les constructeurs se préoccupent-ils du coût de l'intégration des systèmes de sécurité dans la voiture ? Avez-vous essayé d'évaluer le coût minimum d'un véhicule équipé de tous ces systèmes, accessible à tous ? Plusieurs des personnes que nous avons auditionnées ont d'autre part insisté sur le fait que conduire une voiture toujours à la même vitesse sur un itinéraire présentant peu de difficultés induisait un risque. L'endormissement est ainsi devenu l'une des premières causes d'accident. Avez-vous déjà réfléchi aux moyens et notamment aux moyens embarqués qui permettraient de combattre ce danger ?
Jacques Myard et moi sommes d'accord : mettre l'accent sur la vitesse a sans doute été une erreur. Elle n'explique pas les accidents du samedi soir liés à l'alcool et au cannabis, qui sont dus à l'incapacité de conduire. Vous intervenez sur la vitesse des quatre roues, mais mettez-vous des appareils à disposition des motos pour lesquelles, d'ailleurs, il existe une extraordinaire disproportion entre le nombre d'usagers et le nombre d'accidents ?
À mon sens, la réaction négative de la population aux propositions faites repose sur la distinction insuffisante entre excès de vitesse à petite et à grande allure. Alors que chacun est favorable à la répression des grands excès de vitesse, une proportion importante de nos concitoyens considère que la répression des petits excès de vitesse, à petite allure, a pour objectif non pas de réduire le nombre de morts mais de faire entrer de l'argent dans les caisses de l'État. Des associations telles que la Ligue contre la violence rou...