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Interventions sur "malade" de Catherine Lemorton


8 interventions trouvées.

...». Elle n'est donc plus une personne susceptible de bénéficier de soins à définir lors d'un protocole, mais est considérée comme devant être encadrée dans le cadre d'un programme, car potentiellement dangereuse pour la société. La différence entre protocole et programme, je m'en suis expliquée en commission, est réelle. L'instrumentalisation de faits divers pour justifier la mise à l'index de ces malades est l'outil qu'utilise le Président de la République pour s'assurer le soutien des franges les plus conservatrices, voire radicales, de son électorat, ce qui est un tort, à mon sens. Je l'affirme très solennellement, cette utilisation de la peur et de l'émotion pour tenter de maintenir dans le giron de l'UMP une part de son électorat, est inutile politiquement comme nous l'avons constaté lors ...

...et un avis établi sur la base de son dossier médical. Mais un certificat ne peut être établi qu'après examen de la personne, pas sur dossier ! Ou alors, il n'y a vraiment pas assez de moyens dans la psychiatrie Par ailleurs, les sénateurs ont confondu les termes de « programme » et de « protocole ». Sur les sites de la Haute autorité de santé ou de l'Afssaps, lorsqu'il est question des soins au malade de la façon la plus globale, c'est le mot « protocole » qui est employé. En revanche, on parle de programme d'accompagnement du malade, ou de programme d'éducation thérapeutique : c'est un terme beaucoup plus ciblé.

Cette loi est empreinte des réflexions de Philippe Pinel, né en 1745, mort en 1826 et de Jean-Étienne d'Esquirol, né en 1772 et mort en 1840. Pour ces médecins, le fou était un malade qui pouvait guérir. Comme le souligne le rapport des inspections générales de 2005, avec la loi fondatrice de 1838, la personne atteinte de troubles mentaux est enfin considérée comme un malade nécessitant des soins. Cette médicalisation va surtout permettre de soulager les souffrances psychiques de personnes jusqu'alors laissées à l'abandon et sans soins. Le droit à l'oubli ne s'oppose pas à la...

...écuritaire. Cette position est du reste assumée de longue date par le Président de la République. En décembre 2006, alors ministre de l'intérieur, et déjà atteint d'un trouble obsessionnel compulsif (Sourires sur quelques bancs), il avait tenté d'associer maladie mentale et dangerosité dans la loi sur la prévention de la délinquance. Il a également profité d'un fait divers tragique impliquant un malade en fugue pour réclamer la réforme aujourd'hui en discussion. Ce texte est donc inopportun. En outre, il comporte des contradictions extrêmement embarrassantes. Je prendrai un exemple très concret : celui des soins sous contrainte. Le projet permet d'obliger une personne à se soigner à son domicile.

Cette réforme aurait dû porter le nom de loi de santé mentale. C'est une Arlésienne de plus, comme la loi de santé publique, qui nous arrive en tranches. La psychiatrie attend du législateur non qu'il stigmatise les malades, mais qu'il lui apporte des moyens et une reconnaissance sociale qui la mettent à l'abri des craintes injustifiées et des instrumentalisations populistes. N'oublions jamais que, depuis sa création, cette discipline n'a fait l'objet que de deux réformes, en 1838 et 1990. Mes chers collègues, les professionnels, les familles des patients, les patients eux-mêmes nous regardent. Ayons le courage d'...

Je le sais, je vais encore prêcher dans le désert. Nous ne disconvenons pas qu'un malade mental puisse commettre un acte odieux et répréhensible à un moment de sa vie où sa pathologie se déclare, alors qu'il ne bénéficie ni d'un suivi ni d'un traitement. Je reprends les mêmes arguments sur les maladies qui ne se soignent pas : les traitements peuvent les stabiliser et permettre aux patients de vivre dans la société à peu près normalement, pourvu qu'on mette les moyens de les suivre e...

Je ne vois pas en quoi il est contradictoire de parler à la fois de territoire de santé et de sectorisation. La sectorisation est très spécifique à la prise en charge des malades psychiatriques, alors que le territoire de santé est une notion plus globale qui regroupe des communes, qui tient compte de la spécificité des activités de soins, notamment au niveau de l'accès aux soins primaires, autour de bassins d'emploi ou de bassins de population. Je ne vois donc pas pourquoi vous opposez territoire de santé et sectorisation. Pourquoi y aurait-il confusion entre les deux ...

Ce texte s'inscrit dans un modèle familial, négligeant le fait que de nombreux malades mentaux sont isolés. Il faut poser la question du suivi de ces malades en dehors de l'hôpital il s'agit notamment de s'assurer qu'ils observent réellement les prescriptions , en particulier en ce qui concerne la définition des actes dont ils relèvent, et qui font l'objet de lectures différentes selon les caisses primaires d'assurance maladie. Dans la mesure où la solution, préconisée par l'IG...