24 interventions trouvées.
Aucun médecin ou pharmacien ne substituera un suppositoire à un injectable. N'oublions pas, pour autant, les techniques de contournement des dispositions sur les médicaments génériques par les laboratoires. Les fabricants de phénofibrates, par exemple, ont multiplié, alors que l'effet était identique, les formes et les modes de prise de comprimés de façon à préserver leurs produits princeps de la substitution.
En prévoyant des exceptions, notamment des « raisons particulières » tenant au patient, l'amendement autorise la mise en oeuvre de stratégies de contournement ou de retardement des génériques : pour prendre l'exemple de l'anticonvulsant Valproate de sodium, il a suffi qu'une trentaine de médecins sur le territoire national estiment que leurs patients étaient moins bien soignés avec le générique qu'avec le princeps pour que l'agence de sécurité sanitaire stoppe la substitution pendant six mois. Il en est allé de même avec des patchs.
Je veux répondre à ceux qui s'inquiètent au sujet des contrefaçons. Sur les 470 millions de boîtes de génériques vendues dans notre pays, 50 % viennent de France, 45 % de l'Union européenne et seulement 5 % d'ailleurs.
Comme le disait M. le secrétaire d'État, le système proposé risquerait de déstabiliser la politique française du générique telle qu'elle a été construite avec le soutien des pouvoirs publics. Il aurait en effet comme effet pervers d'inciter les génériqueurs à se concentrer sur les grandes spécialités et à se désengager des médicaments moins porteurs en termes de volume. Avec 1,7 milliard d'euros d'économies en 2007, la politique française du générique a fait la preuve de son efficacité. Les pertes induites par un ch...
Pour défendre à mon tour cet amendement, que j'ai cosigné, je voudrais pointer quelques particularités typiquement françaises qui caractérisent la mise sur le marché des génériques. Quand certains contentieux apparaissent pour des médicaments, notamment sous forme de spray et de patch, qui ont déjà obtenu une AMM au niveau européen, l'AFSSAPS recommence toute la procédure d'évaluation, ce qui retarde immanquablement l'arrivée des spécialités génériques. En second lieu, nous avons des exemples récents de cas où, lorsqu'un générique va arriver sur le marché, l'industrie de ...
Certains médicaments utilisés dans la lutte contre le cancer, en particulier les traitements antimonoclonaux, n'auront jamais de générique. Ils sont très chers, mais prescrits à de grands nombres de patients, ce qui fait que la recherche est rentabilisée pour les laboratoires. En l'absence de génériques, il faudrait mettre en place c'est le sens de cet amendement des systèmes permettant de faire baisser les prix, plutôt que d'enjoindre aux médecins hospitaliers d'être prudents dans leurs prescriptions à ces malades lourdement at...
Nous avons tout d'abord souhaité entendre les laboratoires français, puis les laboratoires fabricants de médicaments génériques et, enfin, des laboratoires étrangers, notamment Ranbaxy, génériqueur indien. Nous aurions souhaité également auditionner un représentant d'un laboratoire biotech, mais cela n'a pas été possible, ce que nous regrettons. J'ajoute que nous aurions voulu inclure dans votre groupe le représentant du laboratoire homéopathique Boiron, mais votre groupe, précisément, nous a fait savoir que ce laborato...
...n à la connaissance des personnes présentes. Nous avions prévu d'entendre un représentant des laboratoires homéopathiques au cours de notre première table ronde, en l'occurrence celui des laboratoires Boiron, mais nous avons reçu des appels de la part de certains participants nous demandant de ne pas être auditionnés en même temps que les laboratoires Boiron. Je remercie donc les laboratoires du générique de ne pas avoir fait la même requête. Il fallait le dire, en toute transparence. Ma question est assez simple. Vous êtes tous présents sur le même marché, avec les mêmes molécules. Comment faites-vous pour assurer la promotion de vos produits auprès des médecins et des pharmaciens ?
Que pensez-vous de la remise en cause des marges arrière, dans le cadre de la politique de développement du générique ? Pensez-vous que cette remise en cause mettra un frein, voire stoppera le développement du générique ? Car le but est de baisser encore le prix du générique.
Comment réagissez-vous en cas de contournement de médicaments génériques : disposez-vous d'un moyen d'action ou pouvez-vous, à tout le moins, donner un avis ?
Pouvez-vous promouvoir les génériques auprès des médecins ?
Pensez-vous que l'épouvantail des excipients à effet notoire que certains brandissent contre les médicaments génériques comme s'ils n'existaient pas déjà dans les médicaments princeps peut toujours faire peur ?
Je souhaite revenir sur les me too et sur les contournements de génériques. Avez-vous remarqué, dans le territoire de votre officine, des variations de comportement des cabinets médicaux, par exemple pour une innovation thérapeutique donnée, après le passage d'un visiteur médical ? Toujours dans ce territoire, disposez-vous de moyens pour dialoguer avec la profession médicale afin de leur expliquer les efforts que vous accomplissez en faveur des génériques et de leur...
...ral. Et je constate que les visiteurs médicaux, après s'être rendus chez les médecins, vont aussi dans les officines pour conseiller aux pharmaciens de se procurer un produit qui va être demandé très rapidement. Je me demande donc simplement si le pharmacien qui a pu faire l'analyse de ce produit, en particulier grâce à la fiche de transparence s'il constate qu'il s'agit d'un contournement de générique parce qu'il n'y a pas vraiment d'innovation thérapeutique, a la possibilité d'aller l'expliquer aux médecins, par exemple par l'intermédiaire des ordres professionnels.
Quand il apparaît qu'il y a un contournement de générique, comme cela s'est produit pour un médicament de la classe thérapeutique des anti-ulcéreux, comment se fait-il, alors que le service médical rendu (SMR) n'est pas supérieur, qu'il obtienne un prix plus important ?
Il faut rappeler l'historique des marges arrière et la volonté de favoriser la pénétration des génériques. Certes, il convient de revenir sur les marges arrière qui ont forcément une incidence sur le prix des génériques, mais cela doit se faire obligatoirement avec la prescription en DCI.
Un sondage publié l'an dernier montre que 78 % des généralistes ignorent l'existence de la charte de la visite médicale. On sait par ailleurs que la formation initiale des médecins est particulièrement centrée sur l'hôpital. Existe-t-il précisément, au sein des hôpitaux, une obligation de prescrire des génériques ? Car si un jeune médecin n'a eu que des spécialités à prescrire à l'hôpital, on peut penser qu'il aura ensuite le réflexe de faire de même dans son cabinet.
Je vous demanderai d'abord, messieurs, pourquoi les caisses d'assurance maladie acceptent de rembourser des médicaments ou des me too mis sur le marché afin de contourner les génériques, surtout lorsque leur prix est supérieur à celui de ces derniers. La décision est-elle prise de façon collégiale au niveau des trois caisses ?
La promotion des génériques auprès de la population représente un travail énorme. Leur contournement par des spécialités à SMR égal est décourageant.
La DREES a-t-elle comparé l'importance du phénomène de contournement des génériques dans les différents pays ? C'est sans doute un des éléments qui expliquent que le taux de pénétration ne progresse guère en France. On sait en effet que certains laboratoires, dès lors que leur princeps tombe dans le domaine public, en sortent une autre forme galénique, par exemple en remplaçant un effervescent par un orodispersible, sans que le service médical rendu ne soit amélioré. Ce phénomè...