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J'ai lu le rapport sur la Fonction publique. Je n'ai pas lu le rapport sur le genre ; je l'ai simplement parcouru. Mais, je ne comprends pas et après en avoir discuté avec d'autres collègues, je ne suis pas la seule , l'organisation et le déroulement des auditions que nous avons menées depuis septembre dernier. Ainsi, je n'avais pas saisi que ces auditions étaient réalisées pour alimenter deux rapports distincts.
Je suis d'accord avec les recommandations du rapport sur la fonction publique. J'ai eu plus de difficultés avec le rapport sur le genre. Certains témoignages m'ont fait frémir, notamment celui de Mme Chantal Delsol inscrit à la page 16 : « en tant que femmes ou hommes, nous ne sommes pas semblables parce que nous n'avons pas les mêmes comportements sexuels. Et on ne peut pas non plus décider que chacun va choisir son comportement sexuel, quitte à se faire opérer de partout ». Comme vous nous l'avez dit, ce sujet est complexe e...
...dé un tel enseignement dans les cours de SVT. J'aurais une autre demande à faire, au titre des recommandations que l'on pourrait prévoir dans le cadre de ce rapport. Il faudrait que, désormais, les résultats des différentes enquêtes qui sont menées par les uns et les autres soient présentés de manière sexuée. Une telle présentation se justifierait d'autant plus dans le cadre d'un rapport sur le genre. On ne peut pas réaliser des statistiques ethniques mais la présentation de résultats selon le sexe n'est pas considérée comme discriminatoire.
...préjugés idéologiques entre sexe et déterminisme biologique. Au XIXe siècle, un biologiste, Paul Broca, a eu l'idée de peser les cerveaux. Il a observé que le cerveau de l'homme pesait 1,3 kg et celui de la femme 1,1 kg. Il n'a pas hésité à en déduire que cette différence de poids était révélatrice de l'infériorité intellectuelle des femmes et il a publié ses conclusions en 1861. Pour autant, ce genre de propos circule toujours. On se demande encore, en 2011, si le cerveau a un sexe, si les hommes ont davantage la bosse des maths, si les femmes sont plus émotives et sensibles, si elles sont vraiment capables de faire de longues études etc. Tous ces propos sont diffusés sur des sites internet, parfois même dans des revues. Ce sont des stéréotypes, mais au-delà, ce sont des préjugés sexistes. C...
Les députés n'ont pas à s'occuper des programmes d'enseignement. Je me suis ainsi toujours opposée aux lois mémorielles. L'enseignement souffre du cloisonnement de ses disciplines. Or la vraie culture met en jeu plusieurs facettes du savoir afin d'écarter toute vision verticale de la réalité. En ce sens, un problème tel que le genre ne dépasse-t-il pas le cadre du cours de biologie ?
Le programme a-t-il fait l'objet d'une évaluation ? À lire la description qui y est faite de la question du genre, on peut se demander si le niveau de connaissance requis n'est pas trop élevé pour des élèves de première.
Si ce n'est que le professeur de biologie ne travaille pas en équipe De plus vous raccrochez la question du genre à celle, plus large, de la sexualité. Or, on sait qu'il est impossible pour un enseignant d'aborder l'éducation à la sexualité seul devant une classe de 35 élèves ! Peut-on même en parler devant une classe mixte ? Ce n'est tout de même pas la même chose qu'une leçon sur Louis XIV !
L'introduction de ce thème n'a pas été une erreur. Mais comment l'enseigner ? Comment former les jeunes professeurs qui ne voient presque plus leur tuteur pédagogique et qui, dès la première année, assurent dix-huit heures de cours hebdomadaires ? Le risque est que cette polémique sur l'enseignement du genre détourne de la question de l'éducation sexuelle.