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... vie accorde-t-elle une place suffisante à la famille et aux proches ? Nos médecins y sont-ils suffisamment formés aujourd'hui ? Au passage, il semble que les personnels infirmiers seraient mieux formés qu'eux aux soins palliatifs. Ce n'est que très récemment que le cursus universitaire s'est vu doter d'une formation dans ce domaine ; peut-être les médecins ont-ils trop longtemps considéré que la mort était une forme d'échec et d'abandon. J'ai néanmoins perçu une évolution lors des auditions auxquelles nous avions procédé. Par ailleurs, pourriez-vous dresser à notre intention une carte nationale des hôpitaux qui ont su prendre à bras le corps ce problème de la fin de vie et des soins palliatifs ? Combien, département par département, la France compte-t-elle de réseaux de soins palliatifs ? Qu...
...r ceux qui finissent leur vie dans la souffrance. Selon un sondage réalisé, il y a deux ans, par la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs, les trois quarts des Français ignorent que la loi prohibe l'acharnement thérapeutique. C'est dire que la méconnaissance de la loi ne concerne pas seulement les professionnels de santé. Plus généralement, notre société a un problème avec la mort ; c'est sans doute ce qui explique que la question de la fin de vie ait surtout été abordée, jusqu'à présent, de façon polémique. Vous avez raison, monsieur Hutin, de souligner l'expérience des médecins généralistes en matière d'accompagnement. Néanmoins, force est de constater que la médecine moderne a mis l'accent, pour des raisons qu'il n'y a d'ailleurs pas lieu de critiquer, sur l'aspect biot...
... dont la pratique doit donc être renforcée. Quel que soit son état physique ou mental, toute personne doit être regardée avec respect jusqu'au terme de sa vie : membre de la communauté humaine solidaire que nous constituons, elle ne peut à aucun moment être considérée comme inutile ou privée de dignité. Elle a donc un droit, qu'il faut réaffirmer et que nul ne conteste, aux soins palliatifs ; sa mort ne doit jamais être délibérément provoquée. Le droit de toute personne en fin de vie comporte, outre le droit à des soins proportionnés, celui, essentiel, d'être accompagnée par les soignants et ses proches dans la confiance. Faire apparaître dans un texte de droit, la notion d'aide active à mourir pourrait bouleverser le malade, avant même qu'il n'atteigne la période de fin de vie. Le malade a ...
... qui pourra compenser, en tout ou en partie, la perte de revenus liée à l'accompagnement d'un parent ou d'un proche à domicile, à l'exemple de dispositifs déjà existants à l'étranger, en Belgique notamment, ou même en France, dans un certain nombre de communes. Ainsi pourra-t-on favoriser le maintien à domicile de ceux qui souhaitent mourir chez eux, valoriser, au plan symbolique, le temps de la mort, faciliter le travail de deuil des proches et, en somme, atténuer la solitude des accompagnants comme des accompagnés. M. Jean Leonetti souligne dans son rapport combien c'est important pour éviter le développement de toute forme de deuil pathologique postérieur à l'accompagnement. En quoi consiste cette nouvelle allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie ? Elle sera ve...