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Interventions sur "temps partiel" d'Arnaud Richard


8 interventions trouvées.

Je vous remets d'ores et déjà le texte que j'avais préparé. En effet, je ne reviendrai pas sur les données chiffrées qu'il contient, dans la mesure où je sais que vous les avez obtenues lors de précédentes auditions. Dans le contexte de crise que nous vivons aujourd'hui, le temps partiel gagne du terrain : non pas en milieu, mais en début et en fin de carrière. Les jeunes femmes, mais aussi les jeunes hommes, sont embauchés à temps partiel ; les femmes qui se retrouvent au chômage ne se voient proposer qu'un temps partiel par exemple comme aides familiales. L'étude à laquelle je me réfère, et qui date de 2009, constatait déjà une différence par rapport à 2008. Nous la devons à ...

Le temps partiel est devenu le mode d'entrée dans la vie professionnelle, même pour les personnes qualifiées : psychologues, technicien (ne) s de laboratoire, enseignant(e) s, etc.

...calier ; elles dénoncèrent ce qu'elles considéraient comme une modification de leur contrat de travail, mais furent déboutées. Pour le juge, on ne pouvait pas parler de modification du contrat dans la mesure où ce nouveau planning n'avait eu aucune répercussion sur leur rémunération, ni sur leur temps de travail. Mais il en aurait eu sur leur rythme de travail, sur leur vie et sur leur santé. Le temps partiel se traduit souvent par l'intensification du travail. Par exemple, lorsqu'une salariée choisit de passer à temps partiel, il n'est que rarement prévu de diminuer sa charge de travail ou de la remplacer lors de ses absences. Des études de la fin des années quatre-vingts ont montré que les personnes qui travaillaient à temps partiel étaient aussi productives que celles qui travaillaient à temps com...

Nos propositions tendent à renchérir le temps partiel, pour éviter qu'il ne devienne un mode de gestion du personnel. Nombreuses sont en effet les entreprises qui choisissent d'y recourir pour faire des économies. En premier lieu, nous suggérons de conditionner l'octroi d'allégements de cotisations ou d'allégements fiscaux, à la réduction du temps partiel dans l'entreprise. En deuxième lieu, nous préconisons que les employeurs supportent des cotis...

De telles mesures rendraient le temps partiel beaucoup moins attrayant pour les entreprises et les amèneraient à regarder le marché du travail d'une autre manière. En troisième lieu, les notions de prorata temporis devraient être supprimées. Un salarié à temps partiel prend des congés et touche des primes « à temps partiel ». Or il devrait avoir les mêmes droits qu'un salarié à temps plein.

En quatrième lieu, il conviendrait de travailler sérieusement la question de l'articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle en développant, non pas le temps partiel, mais les services d'accueil des jeunes enfants et d'aides à la personne. Les femmes sont plus particulièrement concernées par la prise en charge de la dépendance : d'une part, elles doivent faire face à la perte d'autonomie de leurs parents ; d'autre part, quand elles travaillent dans ce secteur, elles sont le plus souvent employées à temps partiel.

...bouge : le plan « petite enfance », qui devait aboutir à la création de 200 000 places de crèches entre 2007 et 2012, s'est traduit, en 2010, par la création de 20 000 places seulement ; depuis vingt ans, 25 000 places d'écoles maternelles ont été supprimées. Les parents n'ont bien souvent d'autre solution que de recourir aux services de l'assistante maternelle, laquelle, de son côté, travaille à temps partiel, recevant des enfants deux heures le matin, deux heures l'après-midi, etc.

C'est dans l'air du temps. Nous devrions nous battre pour les maintenir, voire les augmenter : aujourd'hui, elles ne sont plus que de 4,1 % contre 16 % il y a quelques années. Il faut bien reconnaître que la réduction des cotisations sociales des employeurs, non seulement n'a pas permis de créer de l'emploi, mais a contribué à en dégrader la qualité développement du travail précaire et à temps partiel.