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Interventions sur "eau" d'André Chassaigne


31 interventions trouvées.

...arfois des régions, ils ont modernisé leur exploitation. Mais derrière les bâtiments neufs et les salles de traite, il y a des emprunts à rembourser. Aujourd'hui, ils n'y arrivent plus. Il faut entendre ce signal d'alarme. Encore une fois, au-delà des grandes déclarations, donnons à nos agriculteurs la possibilité de vivre de leur travail, d'avoir une rémunération. On ne mesure pas à son juste niveau la gravité de la situation. Voilà ce que je voulais dire en introduction de cet article 28.

...s, cette formule peut présenter un danger. L'économiste Ricardo parlant des avantages comparatifs avait dit que la production alimentaire pouvait être assurée dans différents pays du monde, là où elle coûterait le moins cher, où ce serait le plus favorable en termes de production. S'attacher uniquement à la réponse aux besoins alimentaires peut donc déboucher sur des organisations agricoles au niveau mondial, loin du résultat que l'on recherche. C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité préciser que cela devait se faire en s'appuyant sur deux principes. Tout d'abord, le principe de souveraineté, très important pour les pays du Sud, notamment.

..., qui bénéficient d'avantages particuliers en raison de leur impact favorable sur l'environnement, éclipsent d'autres productions agricoles qui, sans présenter la même caractéristique, méritent un label de qualité. À ce titre, celles-ci pourraient légitimement bénéficier des mêmes mesures de soutien, notamment dans la restauration collective publique, que l'agriculture biologique. Sans me faire beaucoup d'illusions sur le sort de l'amendement, je tenais à souligner cette anomalie. Il serait juste de reconnaître les efforts importants que consentent nombre d'agriculteurs qui, sans appartenir à la filière bio, travaillent à maintenir la qualité de leur production. Malheureusement, il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. Je regrette le choix qu'a fait le rapporteur.

...es, prenant en compte les distances kilométriques, la saisonnalité, et la substituabilité des productions transportées par des productions locales ». Je sais très bien que l'on peut m'opposer de nombreux arguments, invoquer, par exemple, la « concurrence libre et non faussée ». Je reste toutefois persuadé que, sur ce sujet, il faudra en venir à prendre des mesures législatives et réglementaires beaucoup plus contraignantes qu'aujourd'hui. Cela permettra également d'aborder de front le problème des centrales d'achat. Comment est-il possible qu'un fromage fabriqué dans le Forez le cas est réel, il s'agissait d'une briquette de chèvre bien crémeuse, absolument exceptionnelle (Sourires) par une laiterie du département de la Loire, à deux pas du territoire dont je suis l'élu, soit acheté par...

Cet amendement appelle l'attention du Gouvernement sur les problèmes que pose à l'agriculture biologique de notre pays le nouveau cahier des charges établi au niveau européen. Certes, nous devons parvenir à une harmonisation de la réglementation, mais il ne faut pas qu'elle se fasse par le bas, au détriment de la qualité de l'agriculture biologique française.

...currence déloyale demeure. Les producteurs français, qui ont un grand sens de l'éthique et sont d'une grande rigueur, respectent un cahier des charges strict, qui garantit une très grande qualité de la production. On trouve en revanche, notamment dans les rayons de la grande distribution, des produits issus de l'agriculture biologique provenant d'autres pays, où ils sont soumis à des contraintes beaucoup moins fortes. (L'amendement n° 498 n'est pas adopté.)

Bien volontiers. Ces deux amendements sont, eux aussi, inspirés de l'excellente étude de Martial Saddier, qui comporte des préconisations très précises pour la filière apiculture. Cependant, un élément nouveau est intervenu depuis la publication du travail de notre collègue : Bernard Chevassus-au-Louis, ancien président du Muséum national d'histoire naturelle, a déposé un rapport sur l'approche économique de la biodiversité, dans lequel il développe des conclusions passionnantes. Mme la secrétaire d'État a d'ailleurs souligné l'apport économique des abeilles. Il faut savoir qu'une abeille rapporte tro...

L'amendement n° 512 vise à encourager la valorisation des bois locaux et les circuits courts, ce qui constituerait un apport économique important pour beaucoup de régions de notre pays. Mais il s'agit aussi, et surtout, de limiter les importations massives de bois, dont les conséquences sont absolument désastreuses pour certains pays et pour la planète en général. Suivant un raisonnement identique à celui qui concerne les agrocarburants, je pense qu'il faudrait aller plus loin et se montrer plus restrictifs. Surtout, les importations devaient s'acc...

Très symboliquement, je défendrai cet amendement auquel je tenais beaucoup. Je crois que l'extension du linéaire de haies agricoles, de surfaces d'arbres épars et de prés-vergers nécessiterait le lancement d'un plan national. Cet amendement avait largement séduit, en première lecture, parce qu'il correspond à une attente assez générale et à une prise de conscience dans notre pays. Malheureusement, l'article 29 n'étant pas davantage « rouvert » que l'article 28, je ...

Je profiterai de cette intervention pour défendre mon amendement n° 515, qui a trait au même problème. Je veux souligner le risque réel que comporterait l'abandon au marché, par le système des quotas de carbone, de la politique de lutte contre le réchauffement climatique via l'intégration de la déforestation. Le volume concerné au niveau mondial est considérable, et le danger est de mettre sur le marché du carbone des quotas abondants et peu coûteux. Inclure la déforestation peut avoir des effets pervers lourds de conséquences : les délocalisations vers des pays ayant de faibles coûts salariaux progresseront, car ces mêmes pays auront des quotas de carbone à bas coût. Certains d'entre vous, mes chers collègues, y voient sans dou...

... souscrire. Et le montant des crédits de paiement 712 millions d'euros est loin d'être négligeable. Mais, là où le bât blesse, c'est que les choix mis en oeuvre dans le cadre de la politique agricole commune étranglent nos zones d'élevage extensif, comme le bassin allaitant pour l'élevage bovin ou la région PACA pour l'élevage ovin. Elles sont pourtant, avec leurs labels et leurs AOC, le berceau sanitaire de nos productions agricoles. Comment votre souhait de promouvoir des modes de production respectueux de la santé et de l'environnement peut-il s'accommoder des restrictions du soutien public à l'élevage extensif comme dans le cas de la nouvelle prime herbagère agro-environnementale ? Votre volonté affichée de contrôler les importations des pays tiers restera un voeu pieux si ne sont ...