Interventions en commissions de Marie-Jo Zimmermann

Je n'y croyais pas jusqu'à ce que des délégués syndicaux m'aient assuré que les femmes pouvaient rencontrer des difficultés pour trouver, au sein de leur famille, le consensus leur permettant de se lancer.

Dans la zone industrielle de ma circonscription, qui emploie 10 000 personnes, la personne qui a lancé la crèche interentreprises en partenariat avec l'intercommunalité est une femme maire. Les autres élus, qui sont des hommes, ont plutôt tendance à freiner l'initiative.

Pensez-vous que la réaction serait encore la même dans la jeune génération ?

il n'est pas toujours facile pour les petites entreprises, d'appliquer les lois sur l'égalité professionnelle.

Pourquoi une telle crainte ?

Il est effarant qu'un chef d'entreprise risque d'être accusé de discrimination parce qu'il accorde leur mercredi aux femmes.

Dans ce cadre, le sujet des retraites devra être abordé sérieusement et rapidement.

Il ne faudrait pas se fonder sur la récente décision de la Cour de cassation pour décider qu'on ne peut rien faire. La Cour a fondé sa décision sur la convention européenne des droits de l'homme car il s'agit d'un régime non professionnel à la différence des pensions de la fonction publique.

Un journaliste m'avait demandé ce qu'il faudrait faire pour les femmes et j'avais répondu qu'il faudrait déjà que les femmes n'aient plus peur de se prendre en charge elles-mêmes. Cela m'a valu de nombreux courriers de protestation. Mes propos n'étaient pas politiquement corrects !

Les gens ne sont pas encore conscients que cette inégalité entre les hommes et les femmes commence dès le début de la vie et qu'il faudrait travailler beaucoup plus en amont qu'aujourd'hui.

Que pensez-vous de l'instauration de quotas de femmes dans les conseils d'administration de sociétés ?

Je vous remercie.

Je souhaite la bienvenue à Mme Élisabeth Karako, responsable diversité du groupe BNP Paribas. Le groupe BNP Paribas a signé plusieurs accords relatifs à l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et a entrepris des actions pour offrir aux femmes et aux hommes les mêmes opportunités de carrière, en vue de briser le plafond de verr...

J'ose espérer que les hommes n'ont pas conscience de ces comportements.

La jeune génération, celle des hommes de trente à quarante-cinq ans, est-elle plus consciente de la réalité ?

Pourquoi partez-vous de la problématique de la diversité pour traiter de l'égalité entre les femmes et les hommes ?

Effectivement, appréhender la diversité par les seules origines serait une erreur.

Parvenez-vous à partager votre mode de fonctionnement avec d'autres entreprises ?

Votre approche, madame Karako, est originale et intéressante.

En 2008, vous avez consacré 1 million d'euros aux actions de rattrapage des écarts salariaux. Cela a-t-il posé des difficultés ?