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Comme vous sentez très bien cela, monsieur le Premier ministre, vous changez de registre et vous nous dites en substance : c'est une décision fondamentale, et j'en apporte les justifications. Je voudrais me situer sur ce terrain, car c'est effectivement la question principale. Mais auparavant, une précision, tout de même. Vous nous avez parlé ...
ce qui, incontestablement, est moins bon, je pense aux palinodies absolument incompréhensibles sur nos relations avec la Chine ; ce qui est proprement incongru, je pense aux déclarations sur le Québec ; et ce qui est carrément mauvais, je pense au scandaleux discours de Dakar sur « l'homme africain » (Applaudissements sur les bancs des groupes...
que l'Europe s'est développée, que les pays émergents sont apparus. Bien sûr, le monde a changé. Mais il ne s'agit pas de disserter sur les changements du monde, il s'agit de savoir si l'occurrence de ces changements et la vision qu'en a la France doivent nous amener ou pas à changer de position sur nos relations avec l'OTAN. Et là, nous somm...
Le contexte international, c'est la première justification. Elle ne vaut pas. La deuxième, ce sont les fameuses « contreparties ». Je veux m'y arrêter un instant, si toutefois on veut bien, sinon m'entendre, du moins m'écouter. Vous nous dites, monsieur le Premier ministre : il y a des contreparties militaires. Les ministres nous ont parlé en...
Et d'ailleurs, si je devais avancer une preuve irréfutable de ce que j'avance, je rappellerais que le Président Chirac, qui avait lui-même examiné la possibilité de réintégrer le commandement militaire de l'OTAN,
avait exigé des contreparties. Mais celles proposées, les commandements de Norfolk et Lisbonne, ne pouvaient suffire.
Si vous contestez cela, M. le Premier ministre pourra nous répondre tout à l'heure. Je voudrais savoir si ces commandements sont bien les mêmes qu'avait demandés en vain le Président Chirac, ou bien si vous avez simplement abaissé les demandes de la France. Il y a un domaine fort important que vous n'avez pas abordé, monsieur le Premier m...
Nous aurions aussi aimé que vous nous disiez quelle gouvernance vous prévoyez. Nous aurions aussi aimé que vous nous disiez, au-delà d'une pétition de principe, ce que vous acceptez en termes de localisation géographique. Car enfin, la réalité, c'est que le pacte atlantique et l'action de l'OTAN, initialement conçus d'une manière strictement dé...
Mais bien sûr ! Ça nous intéresse tous ! Et là, il est un mot que vous n'avez pas employé, monsieur le Premier ministre, mais vos ministres l'ont fait en commission. Il nous ont dit : il faut faire un « pari ». Si la défense européenne n'avance pas, c'est parce que nous n'avons pas réintégré le commandement de l'OTAN. Donc, parions, et les cho...
Il y a bien sûr la question très importante de l'indépendance. Pour qu'il n'y ait pas de faux débat, j'écarte tout de suite la question de savoir si, oui ou non, nous abandonnons notre indépendance nucléaire. Il n'en est pas question. Et dans les textes, juridiquement, nous conservons totalement notre indépendance nucléaire, de même que nous co...
Bien sûr que si ! Vous le contestez parce que cela vous touche. Je le répète, l'indépendance n'est pas simplement une question juridique, c'est une question pratique. Et si la France avait été banalisée et alignée sur la décision des Américains, il aurait été absolument impossible de prendre la tête de ce juste combat. (Applaudissements sur les...
Ne vous rapetissez pas, monsieur. C'est suffisant, comme vous êtes. Parmi les symboles qui expliquent que la France soit plus que la France, qu'elle soit plus grande que sa population et que sa superficie, il y a le fait qu'à travers l'histoire, et depuis des décennies, quelle que soit la diversité de ses gouvernements, elle a toujours défendu...
Ainsi, nous aurons un état précis qui mettra fin aux querelles que je suis en train d'entendre.
Pour terminer, je ferai, comme chacun d'entre nous, référence au général de Gaulle, avec qui je n'ai pas eu de conversation, à la différence de vous qui en avez eue avec le Président Mitterrand. En 1958, le général de Gaulle a écrit un mémorandum au Président Eisenhower et au Premier ministre McMillan. En homme qui aimait les mots et qui connai...
il dit, un peu plus tard, dans ses « Mémoires d'espoir », à propos de ce texte : « Dès 1958, je hisse les couleurs ». Aujourd'hui, la question est de savoir si nous pourrons continuer à hisser les couleurs. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Pas simplement les couleurs des Français, mai...
C'est la raison pour laquelle, monsieur le Premier ministre, nous ne pouvons pas vous suivre, car ce serait contraire à notre conception de l'intérêt de la France. (Mmes et MM. les députés du groupe SRC et quelques députés du groupe GDR se lèvent et applaudissent longuement. Les autres députés du groupe GDR applaudissent.)
On verra !
Ce débat est non seulement passionnant mais également fondamental, et peu d'entre nous comprendraient qu'il ne soit pas, au minimum, abordé en séance publique et conclu par un vote. Je souhaite faire une remarque et poser quelques questions. Il n'y a pas, hélas, beaucoup de sujets qui donnent lieu à un consensus national. Il se trouve qu'en d...
Ce débat est non seulement passionnant mais également fondamental, et peu d'entre nous comprendraient qu'il ne soit pas, au minimum, abordé en séance publique et conclu par un vote. Je souhaite faire une remarque et poser quelques questions. Il n'y a pas, hélas, beaucoup de sujets qui donnent lieu à un consensus national. Il se trouve qu'en d...
Monsieur le Premier ministre, cela ne vous étonnera pas : nous n'avons pas la même appréciation des propos tenus par le Président de la République jeudi dernier à la télévision. Au regard de l'ampleur de la crise, de nombreux Français ont été déçus par la relative minceur et par le flou des pistes esquissées. (« Non ! » sur de nombreux bancs du...