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Les amendements de Jean-Pierre Brard pour ce dossier

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Je serai bref. Mme Lagarde nous a annoncé le retour de la confiance. Mais je suis d'autant plus convaincu, après l'avoir entendue, qu'il vaut mieux jouer au loto que de se fier à ses prévisions, que j'ai ici trois dépêches (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

J'aimerais être bref, mais M. Soisson m'interrompt. Selon la première dépêche, parue à 18 heures 20, heure GMT, « la bourse de New York s'installait dans le rouge mardi après-midi »... (Mêmes mouvements.)

Si, monsieur le président : cela concerne l'article 6 et le problème de la confiance ! Si vous voulez que je sois bref, laissez-moi m'exprimer. À 18 heures 20, donc, le Dow Jones perdait 1,29 % et le NASDAQ 3,22 %. À 18 heures 50, le Dow Jones perdait 2,77 %, le NASDAQ 4,43 %, et l'indice élargi Standard and Poor's, 2,84 %. Ce que nous dision...

Je réponds, monsieur le président : vous ne pensez pas que je vais exposer l'autre joue à l'affront et à l'insulte ! Nous voici à l'article clé du texte. M. Myard a développé des arguments intéressants, même s'il n'en tire pas toutes les conséquences puisque, après avoir planté le décor, il votera quand même le texte. Sans génuflexion, certes,...

et vous défendez vos convictions : c'est tout à votre honneur. Toutefois, quand je vous entends répéter à la tribune qu'il faut créer de la valeur selon vos critères, je me dis : décidément, ils sont conditionnés comme les vieux croyants de la Russie tsariste ! Ils y croient ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Aveuglés par la foi, ils ont perdu tout sens critique ! Ce que nous venons de vivre est pourtant la démonstration de l'échec total de leur système. Ils se tapent la tête dans le mur, mais croient que la première sera plus dure que le second, c'est pourquoi ils continuent ! Je vous l'ai dit et répété, madame la ministre : ce qui se préparait ét...

Je termine, monsieur le président. Comme le soulignait Jacques Myard, c'est au politique de commander. Mais ce n'est pas le choix que vous faites. Vous assurez qu'il faut rediscuter les normes comptables, mais vous faites d'autant moins de propositions en ce sens que vous avez naguère accepté ces normes, vous agenouillant devant les Américain...

Mais, s'ils sont fatigants, c'est qu'ils sont fatigués, fatigués de faire de la figuration et d'être obligés de se taire. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Eux aussi, ils voudraient parler.

Voilà un vrai président ! L'importance de la crise que traverse le système financier met en relief l'importance du rôle des responsables politiques qui doivent sortir de l'opacité pour rendre compte au peuple de l'exercice de leur mandat. Dans la période actuelle, ils sont très sollicités. M. Camdessus, ancien directeur du FMI et ancien gouve...

Nous souhaitons que cette marque de défiance ne soit pas réitérée dans le cas qui nous occupe. Le rôle des parlementaires dans l'organe d'administration de cette société sera d'autant plus important que nous proposons que chaque groupe de chaque assemblée soit représenté. Vous avez là, madame la ministre, une occasion de prouver votre bonne fo...

Nous avons entendu M. le rapporteur général, M. le président de la commission des finances et Mme la ministre. Si M. Carrez, modernisant le langage, appelle « comité ad hoc » ce que le général de Gaulle appelait « comité Théodule », nous ne pouvons évidemment pas être d'accord. « Comité de suivi » ? Pourquoi pas. Madame la ministre, nous serion...

mais nous y mettons une condition : il faudrait que nous ayons la garantie que ce comité de suivi ne sera pas un alibi. Le fait qu'un commissaire du Gouvernement, représentant du ministère, siège au conseil d'administration de la structure que vous créez n'est pas du tout une garantie l'affaire Tapie l'a amplement démontré. Il faut donc que ...

Madame la ministre, monsieur le ministre, vous étiez dans le désarroi ; voilà que vous éprouvez une sorte de lâche soulagement

car vous confondez guérison et rémission. Au pessimisme a succédé l'euphorie ; vous êtes plongés depuis hier dans une sorte de béatitude, d'extase, parce que le maître a parlé. Mais au lieu de nous proposer un traitement curatif, vous imposez les mains. Vous avez dit, monsieur le rapporteur général, que ce matin, c'est à l'unanimité que la co...

Nous sommes donc amenés à nous prononcer dans la précipitation, dans l'urgence, autre forme de la fébrilité, et donc sous la pression des marchés qui, il est vrai, sont votre boussole. Ce texte est intitulé « projet de loi pour le financement de l'économie ». Mais de l'économie, on n'en dit pas un mot. Il ne s'agit que de donner des subsides a...

C'est cela, l'économie réelle. Mais dans vos discours, pas un mot à ce sujet uniquement les regards de Chimène pour les banquiers. A quoi sert le plan de consolidation des banques, si rien n'est fait pour la vraie création de richesses ? Et si nous en sommes là, qui est responsable ? Là-dessus non plus, vous ne dites rien. Pourtant, c'est le...

Et encore : « On a laissé les banques spéculer sur les marchés. » Mais pourquoi ce « on » indéfini ? La première personne du pluriel aurai été plus opportune !

Et d'ajouter : « On a financé le spéculateur plutôt que l'entrepreneur. » Mais qui donc a imposé le bouclier fiscal, qui a réduit l'impôt sur la fortune ? Toujours dans cette même réunion de Toulon, il annonçait : « On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en ...

et que « c'est une éthique » traduction, la loi du plus fort « et une morale ». Mais là, il confond. On sait qu'il lui arrive de faire des fautes de français. Ce dont il voulait parler, ce n'est pas de la morale, mais du moral des privilégiés qu'il fallait regonfler avec ce projet.

Et de conclure ainsi sa phrase : le capitalisme, c'est « des institutions ». Mais pour lui, les institutions, c'est le MEDEF et la Bourse. Nos valeurs ne sont pas cotées dans les mêmes lieux ! Chez vous, on boursicote ; chez nous, on communie au Panthéon sur la base des valeurs de la République. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.- P...