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Les amendements de Jean-Patrick Gille pour ce dossier

29 interventions trouvées.

 «  La majorité des parents ne se désintéressent pas de leurs enfants et de leur scolarité. Ils sont la plupart du temps très affectés par le comportement de leurs enfants et parfois démunis sur la manière de faire face aux rébellions de l'adolescence. Ce n'est pas en punissant les parents qu'on réglera le problème. Suspendre ou supprimer les a...

Le ministre a déploré que le dispositif de 2006 n'ait pu prendre son essor à cause du refus du président de l'ADF de s'engager sur ce point. À ce sujet, je reviens à l'idée d'un malaise, à laquelle vous ne semblez pas sensibles. Ce qui provoque ce blocage, c'est moins le dispositif lui-même que son arme ultime, la suppression, qui, comme l'un ...

Cet article n'est que la conséquence logique des précédents mais il importe de souligner qu'il instaure une triple peine ; nous vous avons épargné jusqu'à présent nos arguments sur la double peine car nous savons que cela vous énerve. Vous entendez en effet empêcher les familles pénalisées de voir la suppression des allocations familiales compe...

Madame la présidente, madame la secrétaire d'État, monsieur le ministre, mes chers collègues, lutter contre l'absentéisme scolaire est une noble cause. Nous la partageons tous !

Car, à un problème dont les causes sont multiples, vous opposez une solution unique : la répression ! Vous désignez des coupables : les « mauvais parents », qu'il faut sanctionner en les privant des allocations familiales dont ils profiteraient indûment ! Mais en vous refusant à toute analyse des causes du problème, vous vous condamnez déjà à...

Pour sa part, la gauche, depuis l'instauration de l'instruction obligatoire par Jules Ferry, a toujours lutté pour faire respecter l'obligation scolaire : l'obligation d'inscription, l'obligation d'assiduité. Le gouvernement du Front populaire, en la portant à quatorze ans, l'a assortie d'aides financières pour inciter de nombreux ouvriers et ...

Tout cela pour quoi? Pour regagner des voix auprès des électeurs sensibles à des discours sécuritaires, voire extrémistes ? La lutte contre l'absentéisme passe d'abord par une politique de l'éducation efficace.

Chercher à le faire oublier et détourner le débat sur les allocations familiales, ce n'est pas seulement faire preuve de démagogie, c'est esquisser une politique de relégation à l'égard de personnes qui souffrent déjà bien souvent de relégation sociale. Voilà comment gâcher l'occasion du grand débat que nous devrions mener en commun sur l'éche...

de déposer une proposition de loi sur le sujet. C'est la proposition de notre collègue Ciotti que nous examinons aujourd'hui. Paradoxalement, M. Ciotti est l'un des seuls présidents de conseil général à avoir signé des contrats d'accompagnement.

Quelle interprétation faut-il avoir, sinon que se trouvant lui-même inefficace, il veut accélérer la sanction en se privant de cette possibilité et en confiant la demande de suppression des allocations directement à l'inspecteur d'académie ?

M. Ciotti ne se satisfait donc pas d'un dispositif de contractualisation avec les parents, qui n'a pas eu le temps d'être évalué, et souhaite passer immédiatement à une pratique de responsabilisation, non plus par le dialogue, que nous pourrions soutenir, mais par la sanction.

En Grande-Bretagne, les parents peuvent payer de lourdes amendes, voire être emprisonnés. Depuis 2000, une loi permet aux autorités judiciaires de punir de trois mois de prison les parents d'élèves trop souvent absents. Résultat : les études récentes montrent qu'aucune diminution de l'absentéisme n'a été observée. C'est même l'inverse qui s'est...

Les politiques de responsabilisation des familles ne marchent pas, car l'intervention de l'État est trop tardive, et les pays qui se sont engagés dans cette voie y renoncent progressivement au profit d'une prévention précoce.

Cette loi répressive, en plus d'être inefficace, risque d'être injuste et va accentuer les inégalités. Sous couvert de responsabiliser davantage les familles, elle va stigmatiser les plus fragiles. Pour les familles, c'est la double peine. Déjà perdantes du système, cette proposition de loi leur inflige une sanction lourde de conséquences. Alo...

L'école est un lieu de socialisation. Lorsqu'un enfant va bien, il a soif de socialisation. Et s'il ne va pas à l'école, c'est avant tout lui-même qu'il punit. L'absentéisme traduit souvent un mal-être de l'enfant lié et de façon surprenante, on en parle peu alors que cela ressort souvent des études à la séparation de ses parents, mais aus...

Regardons avec honnêteté le parcours de certains jeunes élèves de collège qui deviendront probablement absentéistes. Ceux que les enseignants font sortir de la classe pour pouvoir continuer à assurer leur cours, faute de suivre l'enseignement car incapables de se couler dans un collectif dont ils se sentent déjà exclus, traînent leur démotivati...

Ces élèves, j'ai découvert récemment lors d'une réunion sur la mise en oeuvre des plates-formes de lutte contre le décrochage, que le monde enseignant les désigne sous le terrible vocable d'« encombrants », s'inquiétant de devoir les récupérer dans cette lutte contre le décrochage. Ces élèves sont déjà devenus des « absentéistes de la connaiss...

Cela ne donne-t-il pas plutôt à son fils matière à moquer et à affaiblir encore un peu plus son autorité ? Monsieur le ministre, et vous tous, disciples du Président, pensez probablement, comme lui, que chercher à comprendre, c'est déjà excuser. Je vous réponds que lorsque l'on ne sait pas ce qu'on traite, on maltraite !

À juste titre, Jean-Louis Deroussen, président du conseil d'administration de la CNAF, aime à rappeler que « les caisses sont là pour aider les parents, les allocations ne sont pas des récompenses». Elles ont un caractère universel et sont attribuées sans condition de ressources et de façon automatique à partir du deuxième enfant, représentant ...

D'après des propos récents de M. Woerth, ministre du travail, ces prestations ont joué un rôle non négligeable d'amortisseur de la crise. Je me permets aussi de rappeler que le candidat Nicolas Sarkozy nous avait même promis qu'elles seraient versées dès le premier enfant.