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Mes chers collègues, soyez sincères avec les Français, et soyons-le ensemble !
Ce traité a bien le même objet. Il reprend les mêmes principes. Il définit la même organisation des pouvoirs. Dès lors, comment admettre que l'on prive les Français d'en juger ?
Comme l'a écrit le constitutionnaliste Didier Maus ce n'est pas un militant du parti socialiste ! , ce dessaisissement aura « un double inconvénient : amoindrir la confiance des Français dans leur système politique et institutionnel ; enfermer l'Europe dans le cénacle des spécialistes et lui refuser une véritable légitimité démocratique. » M...
C'est un archaïsme. La démocratie, l'État de droit, la protection sociale forment notre patrimoine, de Brest à Bucarest.
La moitié des législations nationales sont d'origine européenne. Une opinion publique européenne émerge qui se passionne pour les référendums sur Maastricht ou la Constitution européenne, qui s'exprime dans le refus de la guerre en Irak ou dans la solidarité vis-à-vis de pays partenaires frappés par des attentats terroristes. Et c'est au moment...
C'est en croyant que l'élection nationale vaut brevet de politique européenne qu'ils ont sous-estimé son manque de réponses aux problèmes structurels du chômage, des inégalités, des délocalisations, de la vie chère. Soyons francs, je le reconnais, moi qui ai fait campagne pour le oui en 2005 : le non au référendum sur le traité constitutionnel ...
Nous avons pesé pour qu'elle devienne populaire dans tous les sens du terme, dans ses politiques comme dans ses procédures. C'est quand on permet aux citoyens de se prononcer qu'ils s'approprient l'Europe ; c'est en la cachant qu'on la rend impopulaire.
Voilà pourquoi nous sommes pour le traité et pour le référendum. (« Ah ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Voilà pourquoi je ne peux accepter la manière scandaleuse dont le Premier ministre, qui n'est pas avec nous ce soir, a travesti ce double engagement lors d'un récent Conseil national de l'UMP. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Moi, je n'ai pas la mémoire courte. Il était tout de même le plus mal placé pour nous faire la leçon ! Durant sa carrière politique, il a été un intermittent de l'Europe. Il a dénoncé son caractère supranational. Les anciens membres du RPR devraient s'en souvenir. Il a dit non à l'entrée de l'Espagne et du Portugal dans l'Union. L'avez-vous oub...
Il a voté contre la monnaie unique et contre le traité de Maastricht. Et cet éternel abonné absent de la construction européenne viendrait nous donner des leçons ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Je ne vois, dans sa trajectoire, aucun apport réel à la construction européenne qui lui permette, à lui et à ses amis du défunt RPR, de s'ériger en juges des choix européens de ma famille politique socialiste. Permettez-moi, malgré l'heure tardive, de tenter un bilan historique. Les socialistes n'ont jamais, je dis bien jamais, manqué un rende...
Je parle des socialistes ! Nous avons été de tous ses combats. Nous avons participé à toutes ses étapes. Oui, c'est vrai, nous avons été les architectes du marché unique, de l'euro, de l'élargissement, et des droits politiques et sociaux. (Rires sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Nos convictions européennes n'ont pas changé et je comprends que cela vous gêne ! Aujourd'hui, malgré votre politique économique et sociale désastreuse, malgré votre dérobade devant le peuple, nous nous sommes prononcés majoritairement et publiquement en faveur de la ratification du traité. Nous avons fait abstraction de toute arrière-pensée t...
Peu importe que ce soit Merkel, Sarkozy, Zapatero ou Socrates qui ait conçu ce traité. Nous avons décidé en fonction de nos convictions socialistes et européennes, avec pour seuls critères le contenu du traité et les intérêts supérieurs de l'Europe et de la France. (« Ah ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
J'en viens au dernier terme de mon propos. Ceux qui m'ont interrogé auront leur réponse. Au reste, ils ont compris ma position et j'aimerais qu'ils fassent preuve d'un peu plus de bonne foi. (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
La principale vertu du traité de Lisbonne est de sortir l'Union de sa paralysie politique, mais aussi de dépasser le oui ou le non, d'organiser une répartition des pouvoirs plus simple et une capacité de décision plus efficace. J'avais d'ailleurs dit à l'Assemblée nationale, juste après l'échec du référendum, que c'était là une voie possible et...
Nous aurions mieux défendu les protections du monde du travail. Nous aurions affirmé les principes d'une harmonisation fiscale.
Nous n'aurions pas abandonné on l'a rappelé à cette tribune il y a quelques instants les symboles par lesquels l'Europe reconnaissait la personnalité politique de son Union.
Nous n'aurions pas tout obtenu, mais nous aurions posé des fondations nouvelles. (Sourires sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Par excès de précipitation, le Président de la République a manqué l'occasion d'une rupture plus audacieuse. Je regrette et je ne suis pas le seul la lourdeur du traité, le défaut de cl...