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Je ne vais pas engager une polémique avec le président de séance, monsieur Copé. Ce n'est pas dans notre tradition. Le code du travail n'a rien de banal ou de marginal. Sa modification n'est pas une formalité. Le Gouvernement et la majorité avaient pensé que la ratification de cette ordonnance ne serait qu'une formalité. Mais le travail des dé...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, puisque le chef de l'État doit intervenir ce soir sur la crise du pouvoir d'achat, c'est, au nom des parlementaires socialistes, radicaux et citoyens, le Président de la République lui-même que j'interpelle à travers vous, monsieur Chatel, et à travers les députés de la majo...
Que reste-t-il de votre printemps présidentiel ? Que reste-t-il de vos hymnes au travail, au mérite, à l'effort ?
Sept mois ont passé et la France a retrouvé sa tête des mauvais jours.
Le renouveau s'est enfui dans la stagnation économique et les réformes s'enlisent dans les conflits et la confusion. « Il n'y aura pas d'austérité », nous avez-vous juré. Mais l'austérité, elle est déjà là, elle s'est déjà installée au domicile des Français. Elle assèche les tuyaux des pompes à essence ; elle vide les caddies des supermarchés ...
Un quart des salariés n'ont plus rien pour boucler la dernière semaine du mois. Des centaines de milliers de personnes qui travaillent, qui perçoivent un salaire, n'ont plus assez pour se loger. L'austérité c'est aussi, hélas, votre enfant ! C'est vous, en effet, qui avez refusé de réunir un Grenelle salarial avec les partenaires sociaux au pr...
C'est vous qui avez refusé d'augmenter le SMIC et la prime pour l'emploi au motif qu'ils écrasent la pyramide salariale, moyennant quoi, monsieur Méhaignerie, vous le savez très bien, personne n'a rien eu ! (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)
C'est vous qui avez décrété une nouvelle taxe sur les malades avec les franchises médicales. Cette réforme nous a d'ailleurs conduits à saisir le Conseil constitutionnel dont nous verrons bien quelle sera la décision ; reste, en tout cas, que les Français réprouvent votre initiative. Enfin, c'est votre Gouvernement qui a désindexé de l'inflatio...
et les aides au logement. C'est ce qu'on pourrait appeler une « politique low cost », une politique au rabais.
Ah oui ! je sais, le Premier ministre a dit : « On ne peut distribuer que les richesses que l'on produit.»
Certes, la belle affaire, mesdames et messieurs de la majorité ! Sauf que votre premier acte de gouvernement a été de distribuer 15 milliards d'euros aux rentiers et à l'économie dormante. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine. Exclamati...
Mensonges ? Allez donc le dire à vos électeurs ! (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Où est l'équité ? Où est l'exemplarité ? Où sont passées les valeurs du travail, du mérite que vous prétendiez réhabiliter ? Votre discours de l'effort ah, le discours de l'effort ! a été supporté intégralement par la France qui se lève tôt, qui travaille dur et qui gagne peu !
Tout le haut de la pyramide sociale s'en est dispensé. Les gens fortunés, désormais, s'abritent sous le bouclier fiscal pour ne plus payer d'impôts car certains Français riches ne paient plus d'impôts ! (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
C'est cela, la réalité de votre politique ! Et les compagnies pétrolières, qui engrangent des milliards de bénéfices, n'auraient-elles pu consentir quelques efforts
dont les effets se seraient fait sentir sur le prix de l'essence ? Rien du tout ! Quant au Président de la République, il donne le mauvais exemple puisqu'il s'est octroyé 170 % d'augmentation ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)
Je vois que les députés de la majorité sont gênés et je les comprends ! (Même mouvement.)
Pendant la campagne électorale présidentielle, nous avons entendu cette magnifique phrase : « Je serai le Président du pouvoir d'achat. » Eh bien, aujourd'hui, c'est vous qui détenez la présidence, mais personne n'a vu que le pouvoir d'achat serait arrivé au pouvoir.
On nous annonce ce soir un grand oral de rattrapage. Mieux vaut tard que jamais, me direz-vous. Seulement, comme nous pratiquons, nous, le principe de précaution,
nous ne voulons pas nous contenter, ce soir, de quelques effets d'annonce