… par Didier Mathus vaut encore plus pour RFO. Depuis 2002, et je ne prends pas cette date au hasard, cette chaîne, qui avait réussi à gagner, avec l'aide des gouvernements successifs, une réelle indépendance dans le paysage audiovisuel, a vu cette indépendance progressivement rognée pour en arriver à une autonomie de plus en plus fragile au sein de l'ensemble de l'audiovisuel public. Celle-ci n'est même plus garantie dans le présent texte. À court ou moyen terme, RFO est menacé. Vous refusez en tout cas d'inscrire dans la loi une garantie ferme à portée normative législative pour assurer son avenir.
Pourtant, ce réseau est irremplaçable – nous pouvons tous en témoigner ici à différents titres – pour affirmer les identités plurielles des outre-mers. Il y a une dizaine d'années, on parlait des DOM-TOM. Aujourd'hui, on évoque les outre-mers, et je me réjouis que cette façon de nommer les collectivités d'outre-mer ait été retenue. RFO, c'est le média des outre-mers.
Pour nombre de nos concitoyens d'outre-mer, ce réseau est le moyen d'éviter un traitement périphérique de l'information les concernant. RFO remet en effet les outre-mers au centre de la République.
RFO, c'est aussi une façon de garantir la diversité au sein de l'audiovisuel. Ce métissage des médias est nécessaire. Dans cet héritage compliqué de la période post-coloniale, RFO a su conquérir ses lettres de noblesse.
Monsieur le rapporteur, même si vous avez balayé, certes avec beaucoup d'amabilité mais également une constance jamais prise en défaut, les amendements concernant France 2, France 3, France 4 et France 5, faites preuve d'un peu d'indulgence, de compréhension et, tout simplement, d'intelligence politique pour maintenir France O, et acceptez notre amendement.