C'est dire le crédit qu'on peut accorder aux propos du Président de la République ! Vous comprendrez donc que nous n'ayons aucune confiance dans la parole du Président lorsqu'il prétend ne pas vouloir toucher au périmètre de France Télévisions.
Nous savons d'ailleurs très bien que la question n'est pas celle du périmètre : c'est celle de l'asphyxie. Nous n'avons pas d'inquiétude sur la privatisation éventuelle d'une chaîne. M. Bouygues en est le meilleur garant. Tant qu'il sera là, il n'y aura pas de privatisation car ses intérêts sont en jeu. Nous sommes en revanche convaincus qu'on s'achemine vers l'asphyxie, à terme, d'une ou deux chaînes de la télévision publique. On voit bien que le danger est grandissant, notamment pour France 3, qui court le risque d'une vente par appartement, par région, par société d'économie mixte…
Dans un débat d'une autre nature, avec un autre exécutif, qui aurait par exemple tenu ses engagements, on aurait pu envisager en effet, et comme le proposait Christian Kert, une architecture semblable à celle de Radio France. Malheureusement, nous ne pouvons accorder aucun crédit aux propos de Nicolas Sarkozy dans ce domaine.