Je souscris à ce que vient de dire M. Tourtelier, et je voudrais y ajouter qu'afin de préserver les espaces agricoles, l'extension des zones urbanisables doit être très encadrée et programmée. L'impact des projets d'urbanisation sur l'économie agricole locale doit être étudié, et, au sein des espaces partiellement urbanisables, notamment ceux localisés par un schéma directeur, il convient de déterminer les espaces agricoles qui doivent changer d'affectation.
Le foncier agricole est en enjeu du développement de l'agriculture biologique en France. Selon l'association La Foncière Terre de Liens, le prix du foncier agricole reste aujourd'hui un frein important à l'installation et au maintien de l'agriculture biologique en France – ce qui explique que l'on ait vu les surfaces agricoles de type bio diminuer en proportion depuis dix ans. La Foncière Terre de Liens collecte de l'épargne auprès des Français afin d'acquérir du foncier agricole, qu'elle met à disposition d'agriculteurs bio. C'est en partenariat avec l'association la Nef qu'elle a créé en 2006 cet outil d'investissement solidaire. Le réseau de magasins Biocoop soutient l'appel public à l'épargne de La Foncière Terre de Liens et relaye cette initiative auprès de ses clients. Selon Terre de Liens, ce sont 35 000 fermes qui disparaîtraient en France chaque année, faute de repreneurs.