J'irai dans le sens de M. Mallot, mais j'ajouterai un mot sur le petit incident qui s'est produit tout à l'heure concernant les starts up.
Nous regrettons que vous n'ayez pas cru bon de renvoyer l'examen de ce mauvais article 1er en commission. Pour autant, nous essayons d'améliorer le texte, qui pourrait l'être à deux conditions : la première, c'est que l'on cible mieux les entreprises concernées, comme le propose cet amendement ; la deuxième, c'est que l'on vise, si possible, à réduire la part de l'intéressement et de la participation par rapport au salaire. Nous pourrions être favorables à ces formules, à condition toutefois que celles-ci ne se substituent pas progressivement au salaire. À l'instant T, cela ne revêt pas une importance particulière, puisque les gens auront reçu de l'argent. Mais, en réalité, les salariés auront des carrières de plus en plus longues et, du fait du déficit des régimes sociaux, auront de plus en plus de difficulté à se constituer une retraite correcte. Ils devront soit souscrire une retraite complémentaire plus importante, soit accepter une diminution de leur revenu lorsqu'ils seront à la retraite, soit repousser l'âge à laquelle ils prendront leur retraite pour pouvoir continuer à vivre décemment.
C'est la raison pour laquelle nous sonnons le signal d'alarme : vous avez déjà, à maintes reprises, permis à l'intéressement et à la participation de se développer. Nous pensons aujourd'hui qu'il faut mettre le holà. Le système anglais, que l'un de nos collègues critiquait tout à l'heure à demi-mot, ce système libéral qui a fait tant de dégâts outre-atlantique et en Angleterre, vous le dénoncez à travers l'utilisation de termes anglais. Nous voudrions que vous le dénonciez véritablement en tant que système. Ce serait sans doute plus efficace pour les salariés français.