En conclusion, le changement climatique, bien que faisant sur la place publique l'objet de débats fort médiatisés, est une réalité, constatée au travers de données globales (augmentation de la température moyenne terrestre de 0,7°C en cinquante ans) comme à un niveau plus régional (division par deux de la calotte glaciaire arctique en cinquante ans).
S'il existe actuellement des incertitudes et divergences entre scientifiques quant au rythme de l'accélération du phénomène dans les cinquante à cent prochaines années, cela de doit pas freiner la prise en considération de l'impact des risques inhérents au changement climatique.
Les conséquences du changement climatique en matière de sécurité et de défense sont un enjeu fondamental, dont les pouvoirs publics doivent se saisir d'urgence. La stratégie en matière de défense doit également être repensée et adaptée de manière à faire face aux différents effets induits.
Si, aux États-Unis, le réchauffement climatique est devenu un enjeu stratégique majeur, cela n'est pas envisagé aussi clairement en Europe, où le débat demeure encore largement entre les mains des scientifiques. Or, anticiper et planifier le monde de demain relève bien de la responsabilité du politique.
Dans ce nouveau domaine, la mutualisation des renseignements et des actions est indispensable. L'Union européenne dispose des outils nécessaires pour définir et mettre en place une véritable politique européenne en la matière, traitant à la fois des aspects « sécurité » et « défense » du changement climatique.
Beaucoup de chiffres démontrent l'urgence de traiter la question. Un seul exemple, l'eau : 97,5 % de l'eau sur terre est salée et il existe seulement 3 % d'eau douce, dont seulement 0,1 % est directement utilisable.
Nous sommes des politiques et n'avons qu'une question à nous poser : quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ?