Chacun sait que c'est non ! Nombre de professions du secteur sont déjà tenues de déposer un préavis de grève, ce qui permet de rendre public tout conflit : les agents de sûreté, les contrôleurs aériens, les personnels d'Aéroports de Paris... Les compagnies aériennes n'ont en réalité aucune difficulté à prévoir et anticiper les mouvements sociaux, vous le savez très bien. Cette proposition de loi instaurerait le dispositif de l'alarme sociale visant à obliger les partenaires sociaux à se mettre autour d'une table pour négocier en cas de déclaration de grève. Mais, ici encore, y a-t-il un blocage du dialogue social dans les entreprises du secteur du transport aérien ? Non ! Les organisations représentatives des salariés et des employeurs se rencontrent régulièrement. Le secteur des transports aériens n'est pas une bulle isolée où le droit du travail n'aurait pas cours. Permettez-moi de citer une nouvelle fois la fédération CGT des transports : « La grève est la conséquence d'un long processus de négociation de plusieurs semaines qui n'aboutit pas, et ce n'est pas en ajoutant une période de huit jours dans le transport aérien, déjà mise en place dans les transports terrestres avec l'inefficacité que l'on connaît, que l'on changera quoi que ce soit.» Le plus souvent, lorsqu'il y a grève, c'est, en quelque sorte, que la direction l'a voulu !