Peut-être y séjournez-vous, moi je n'y suis jamais allé.
Peut-être pensez-vous qu'ils n'ont plus les moyens de s'acquitter d'une taxe de 2 %.
Lors du premier plan de rigueur de septembre dernier, le Gouvernement a fait voter une taxe exceptionnelle de 2 % sur les nuitées d'hôtels supérieures ou égales à 200 euros. Dans un palace comme le Plaza Athénée, cette taxe représenterait une somme de 18,50 euros pour un prix moyen d'à peine 1000 euros. Ce n'est tout de même pas excessif !
À peine deux mois après, vous l'avez supprimée de manière rétroactive au motif fallacieux que la TVA augmente d'un point et demi. Autrement dit, vous avez fait disparaître une taxe qui touche très faiblement les plus fortunés pour la remplacer par une hausse de la TVA qui concerne en premier lieu les concitoyens les plus confrontés aux difficultés économiques – rappelons que la TVA représente 14 % des charges de nos concitoyens les plus modestes.
Après le bouclier fiscal, la réforme de l'ISF de juin et un nouveau cadeau de 2 milliards d'euros, cette dernière mesure est bien la preuve que vous continuez à faire de gros câlins aux riches et que vous cédez assez facilement, madame la ministre, aux lobbies des puissants.
Les députés communistes considèrent que les privilégiés qui descendent dans ces hôtels ont très largement les moyens de s'acquitter de cette maigre taxe de 2 %.