Marie-Jo Zimmermann et moi-même allons répondre favorablement à la demande du ministre : nous allons, bien évidemment, retirer notre amendement n° 1 , deuxième rectification, de la même façon que nous avions retiré en commission un amendement tendant à la même fin.
Il s'agit effectivement d'un moment très important dans notre travail parlementaire. C'est aussi un moment qu'attendent toutes les personnes qui, depuis des années, travaillent sur cette question de l'égalité entre les hommes et les femmes. Je voudrais remercier le Gouvernement d'avoir travaillé sur cette question de l'égalité dans l'accès aux postes à responsabilité et d'avoir étudié comment elle pouvait être réglée techniquement.
Tout le monde attend un État exemplaire, et une de nos collègues rappelait tout à l'heure qu'il y a autant d'hommes que de femmes : si la vie est possible, c'est grâce à cette complémentarité entre nous. Il est donc normal que nous nous efforcions aussi de l'assurer dans le domaine de l'égalité professionnelle. Cet objectif est absolument essentiel. À l'issue du travail que j'ai accompli, je crois pouvoir affirmer que nous serons le premier pays en Europe à voter ce principe d'un objectif en la matière. Les autres pays européens qui travaillent sur cette question attendent et observent ce que nous faisons. Nous sommes un pays connu dans le domaine des droits de l'homme ; en faisant en sorte que la fonction publique française donne l'exemple, nous lançons, me semble-t-il, un message très fort. Nous avions besoin d'avancer dans ce domaine, notamment pour nos jeunes filles. Il arrive souvent que certains des collègues avec lesquels j'aborde le sujet aient du mal à admettre, en la matière, la contrainte imposée. Je leur dis alors : « Essayez-vous de vous projeter dans l'avenir de vos filles plutôt que de penser à la vie que vous menez aujourd'hui avec votre conjoint. » (Sourires.)