Nous vous avons, monsieur le président directeur général, vraiment senti sur la défensive, surtout quand vous dénigrez, un peu facilement, la politique de Free.
Il est également un peu facile, concernant la rémunération des dirigeants, de mettre en avant les dividendes en face des salaires, alors qu'il s'agit évidemment de deux éléments bien différents.
La compétitivité des entreprises, dont il est beaucoup question en ce moment, doit en effet tenir compte du coût du travail. C'est pourquoi la rémunération des dirigeants, dans une société démocratique développée, doit également être connue, surtout dans une entreprise comme France Télécoms qui appartient encore pour 27 % à l'État.
Vous avez dénoncé le low cost, notamment l'abonnement à deux euros. Il répond pourtant à des besoins et s'adapte aux capacités financières des ménages, aujourd'hui de plus en plus réduites.
Sans les délégations de service public (DSP) ou la création de syndicats mixtes, France Télécoms ne serait pas venue spontanément développer des réseaux numériques sur de nombreux territoires. Il y a donc aujourd'hui un certain rattrapage à effectuer.
Sur le terrain de l'innovation et des nouveaux usages, c'est votre principal concurrent qui a développé la live box et le triple play … derrière lesquels France Télécoms a un peu couru. Comment pensez-vous reprendre la main dans ce domaine, sachant que vos clients ne sont plus ni captifs ni fidèles et que vous avez vous-même reconnu avoir enregistré des baisses de trafic, du moins à l'étranger, peut-être annonciatrices d'une dégradation plus générale de vos positions ?