L'offre de Free suscite chaque jour son lot d'articles de presse, entretenant de la sorte un buzz continuel. Ainsi un quotidien économique titrait-il ce matin « Free mobile, l'onde choc sur l'économie numérique en France ». Cette onde de choc, si elle existe, risque-t-elle d'entraîner une restructuration durable du marché au-delà de son impact sur le prix des abonnements ? Quelles seraient ses conséquences sur l'économie de la filière ? Faut-il s'attendre à une pression à la baisse des prix d'achat de vos fournitures ? Je pense plus spécialement, au-delà du choix en faveur des produits made in France, à l'économie des équipementiers.
La polémique née de l'activation du réseau de Free a rappelé l'importance de l'accord d'itinérance que vous avez passé avec ce nouvel opérateur. Nous avons entendu ici, la semaine dernière, M. Xavier Niel, vice-président et directeur général délégué à la stratégie du groupe Iliad, dont relève l'offre de Free, tresser l'éloge de la qualité de votre réseau. Plusieurs de vos concurrents affirment aussi que c'est grâce à votre contrat d'itinérance que Free peut proposer des prix aussi bas. Avez-vous été contraint de signer ledit contrat ?
Que pensez-vous de la saisine de l'ARCEP par plusieurs syndicats de personnels, dont ceux d'Orange, à propos de l'activation du réseau, et de l'auto saisine de l'instance de régulation ?
Lors d'une émission télévisée, M. Xavier Neil a répété que l'un des critères distinguant les anciens opérateurs du nouvel entrant réside dans l'existence d'un réseau de boutiques. Il a également indiqué que le coût de gestion de celles-ci était marginal pour un opérateur. Quelle est votre analyse sur ce point ? Il affirmait enfin que, avec une offre à deux euros, il continuait de dégager une marge confortable, la valeur de la voix étant désormais supplanté par celle de la data. Qu'en pensez-vous ?