Monsieur le président-directeur général, vous avez évoqué le climat social à France Télécom Orange – qui a un temps touché le pays – pour exposer que la fierté d'appartenance était à la hausse et les chiffres du petit absentéisme à la baisse.
Comment appréhendez-vous la tâche stratégique qui est la vôtre – tâche immense eu égard à l'ampleur des effectifs – de transfert vers des fonctions commerciales d'anciens membres des équipes chargées des réseaux, dans des conditions telles que les traumatismes soient moins élevés que dans le passé ?
L'un des premiers projets de lois dont a été saisie la première assemblée dont j'ai été membre, en 2002, a concerné le sauvetage financier de France Télécom. Quels sont aujourd'hui les fondamentaux financiers de votre société ? Si elle reste, vous nous l'avez dit, très endettée, elle n'en dégage pas moins, notamment du fait de la rente du téléphone fixe, des résultats considérables. L'arrivée de Free dans le secteur du téléphone mobile ne va-t-elle pas faire rentrer une nouvelle fois France Télécom dans une zone de turbulences financières ?
De l'audition de M. Xavier Niel, la semaine dernière, nous avons clairement retiré l'impression qu'il existait un accord stratégique entre Free et Orange. Confirmez-vous l'existence de cet accord ? Se développera-t-il au détriment de SFR et de Bouygues Télécom ?
L'accord sur l'itinérance entre France Télécom Orange et Free, qui prévoit que, au-delà des 27 % de couverture imposés par l'ARCEP à Free à son démarrage, le réseau d'Orange viendra compléter celui de Free, est-il respecté ? Au contraire, France Télécom Orange intervient-elle aussi par l'utilisation de son réseau sur ces 27 % dus par Free ? En bref, la société Free a-t-elle une stratégie de constitution d'un quatrième réseau physique ou joue-t-elle d'abord une stratégie de premier MVNO de notre pays ?
Enfin, j'ai découvert que France Télécom Orange avait décidé de fibrer la ville d'Agen, dont je suis le maire. Si je m'en réjouis, en revanche, les conditions du fibrage – Agen comporte un centre ville très dense – et la date prévue – 2015 ou 2016 ne sont pas susceptibles de discussion. Monsieur le président-directeur général, seriez-vous ouvert à une véritable contractualisation, comportant un calendrier négocié ainsi que des droits et des devoirs ? Voulez-vous au contraire n'avancer qu'en fonction de vos disponibilités financières ?