Non, monsieur, je ne suis pas dans l'interprétatif : je lis vos propos. Je préside cette commission et j'ai tout de même le droit de poser des questions et de ne pas laisser dire n'importe, surtout un mensonge. Je n'ai pas de parti pris, mais je viens d'entendre des choses péremptoires qui, si elles étaient vraies, mériteraient légitimement que les parlementaires que nous sommes, même s'ils sont membres d'un Parlement « croupion » et si « les résultats des commissions d'enquête sont connus d'avance » – je ne relirai pas toutes vos déclarations sur ce thème –, les soumettent à un examen très attentif.
Néanmoins, après avoir entendu vos explications et vos interprétations péremptoires de la manière dont, pour le dire d'un mot, tout cela a été monté par le lobby pharmaceutique, je m'interroge.
Lorsque je vous demande où sont les six mille décès, et alors que M. Gérard Bapt évoque 176 morts, vous dites que l'administration sanitaire s'est liguée pour les cacher. Je pourrais comprendre, et cela me paraîtrait plus crédible, que vous disiez que, la pharmacovigilance étant insuffisante, on ne connaît pas la réalité aujourd'hui. En revanche, expliquer sur un média destiné au grand public qu'il va y avoir 60 000 morts si on vaccine toute la population, et expliquer devant cette commission d'enquête que l'administration sanitaire, aux mains des lobbys pharmaceutiques – point sur lequel je ne me prononcerai d'ailleurs pas –, aurait caché 6 000 morts, me paraît aussi crédible que l'affirmation selon laquelle c'est George Bush qui a organisé les attentats du 11 septembre.