La création de Free reposait sur une idée simple. Nos foyers recevaient déjà des flux – électricité, eau, gaz – auxquels s'ajouterait bientôt internet, par lequel passeraient nos loisirs numériques et nos échanges avec le reste du monde. Après des débuts dans le minitel, nous avons ouvert fin 1993 le premier fournisseur d'accès à internet. C'est parce que nous considérions que ce flux deviendrait rapidement aussi nécessaire que les autres que nous avons créé Free. Si nous avons commencé dans le bas débit, notre but a toujours été d'amener ce nouveau flux de manière permanente dans l'ensemble des foyers.
Le problème, c'était de créer les usages. Nos équipes ont inventé la notion de box, qui a assuré le succès de l'internet en France. Cet équipement derrière une ligne à haut débit, permet de fournir la télévision, le téléphone et internet, ainsi que les jeux vidéo. Autant dire qu'il satisfait tous nos besoins numériques. On a découvert ensuite qu'à la différence des autres flux, internet pouvait être utilisé dans le cadre de la mobilité. C'est pourquoi, dès 2006, nous avons tout mis en oeuvre pour lancer en France un quatrième opérateur mobile. Nous y sommes parvenus en 2009 grâce à votre vote, dont je vous remercie.
Une fois en possession de la licence, nous avons considéré que le mobile devait, comme le fixe, reposer intégralement sur internet. Certes, aujourd'hui, la téléphonie mobile utilise un réseau téléphonique, sur lequel passent des SMS et la data, qui constitue une extension de l'histoire, mais nous pensons que toutes les télécommunications, même mobiles, doivent reposer sur un réseau internet véhiculant la voix, les minimessages et tout type de service.
Free a ceci d'original que son capital est détenu à 70 % par ses salariés, qui sont intéressés aux résultats, système dont je bénéficie évidemment. Ceux d'entre vous qui veulent supprimer les stock-options doivent tenir compte du fait que le partage de la richesse permet une grande valeur ajoutée pour les entreprises en création. Ce n'est pas le cas pour des établissements installés, dont les managers peuvent percevoir un intéressement de manière quasiment systématique sans grand risque.
Chez Free, le salaire le plus important s'élève à 300 000 euros, soit dix fois moins que chez nos concurrents. L'intéressement de la centaine de dirigeants d'Iliad repose sur les performances économiques de l'entreprise. C'est une entreprise différente, dans laquelle tout le monde est motivé, et heureux de travailler chez nous.
Une autre valeur de Free est l'innovation. Nous tentons sans cesse de nouvelles inventions pour assurer le succès de nos produits. En marketing comme dans le domaine technique, l'innovation est essentielle.