Le comportement décrit par M. Saddier est indigne d'un préfet de la République et prouve que le problème est politique avant d'être juridique. Il est vrai que la rétroactivité est inacceptable ; reste qu'il y a un problème d'application de la loi. Il faudrait que le ministre en charge des collectivités territoriales nous dise quelles instructions claires il a donné aux préfets dans un tel cas de figure. En toute hypothèse, la concertation s'impose et tout coup de force préfectoral n'aboutirait qu'à un échec du processus.
L'Île-de-France a d'autant plus besoin que l'État prenne des engagements quant à la méthode selon laquelle il entend travailler avec les élus que se posent dans cette région des problèmes spécifiques, liés notamment à la présence d'infrastructures à cheval sur deux départements.
C'est le cas par exemple de l'aéroport du Bourget, situé à la limite du Val-d'Oise et de la Seine-Saint-Denis : des intercommunalité de ces départements se disputent une commune disposant de 30 % des réserves foncières disponibles pour l'extension de cet équipement structurant.