Ce texte reprend le principe fixé dans la loi de 2007, qui, à l'origine, prévoyait un référendum, sans autre précision. Au cours de la discussion, on s'est aperçu qu'il posait à l'évidence un sérieux risque d'inconstitutionnalité et on a pris quelques précautions, ce qui nous donne au final un texte assez amusant : au bout d'un certain nombre de jours de grève, on organise un référendum pour consulter les salariés, on décrit le processus d'organisation du vote et de proclamation du résultat, pour écrire à la fin que son résultat n'affecte pas l'exercice du droit de grève… Cette mention a évidemment été ajoutée pour passer le filtre de la constitutionnalité. Vous l'avez reprise, ce qui appelle par le fait les mêmes commentaires interrogatifs sur la portée réelle de ce texte.
J'ai l'air de le dire en souriant mais, en réalité, je ne souris pas. Si le dispositif n'a aucune portée, puisque vous l'avez neutralisé de cette façon, il s'agit toutefois d'un texte qui sert de moyen de pression dans le déroulement de la grève. De ce point de vue, il n'a d'ailleurs pas connu, me semble-t-il, une grande application à ce jour.