Cette volonté de diviser est préoccupante.
Pas plus que le rapporteur, les ministres ne se sont posé cette question qui devrait pourtant nous tarauder : pourquoi en arrivons-nous à des situations extrêmes dans un certain nombre d'entreprises où il n'y a pas de dialogue social ? Il est aujourd'hui fréquent que des chefs d'entreprise, des hiérarchies, se refusent systématiquement à engager le dialogue avec les salariés, persuadés que c'est toujours par le passage en force que l'on parvient à imposer les décisions. Nous ferions mieux de nous poser sérieusement cette question plutôt que d'examiner la présente proposition de loi.
Un mot, enfin, de la tartufferie que constitue la déclaration individuelle préliminaire. Vous savez fort bien que, quarante-huit heures avant, le chef d'entreprise et la hiérarchie peuvent faire jouer de nombreux éléments de pression vis-à-vis de salariés qui sont souvent pauvres, parfois des femmes seules,…