Ce qui l'intéresse, c'est la finale, un point c'est tout.
Tant que le service public sera soumis à une économie binaire, reposant d'une part sur la redevance, que nous payons tous, et d'autre part sur les recettes publicitaires, il sera toujours contraint par des considérations d'audience, si bien que les « petits » sports, que nous aimerions voir sur le service public, n'y sont pas.
Je sais d'expérience que, même si un sport est programmé, même si, par miracle ou par je ne sais quelle autre manifestation divine, le service public a décidé de le diffuser – car il est très difficile pour un petit sport de passer à la télévision –, il peut encore disparaître. Il peut être pris en tenailles entre, par exemple, un match de coupe Davis qui se prolonge, et qu'il est évidemment hors de question de couper, et un feuilleton américain des plus banals, dont on sait qu'il fera beaucoup de parts d'audimat qui rapporteront des centaines de milliers d'euros. Il passera ainsi d'une heure de diffusion à quarante-cinq minutes, puis à trente, puis à vingt, puis à quasiment rien !
La France est une des nations qui accueille le plus d'événements majeurs : vingt et un, contre huit en Allemagne et dix en Grande-Bretagne. Nous pourrions en avoir plus – j'aimerais vous suivre là-dessus – mais nos diffuseurs classiques ne joueraient pas le jeu, car ils n'ont jamais joué le jeu pour les petites disciplines. Les amendements n'ont donc pas de pertinence.