Je crains de votre part, chers collègues, une certaine confusion. Il ne s'agit pas de permettre une immigration massive en provenance d'Afghanistan ni d'accorder le statut – durable – de réfugié politique, mais d'offrir une protection temporaire. Le but est de répondre à un problème qui s'est objectivement posé : le renvoi de plusieurs dizaines de personnes en Afghanistan a suscité l'émotion d'une partie de l'opinion publique. A cela il s'agit d'apporter une réponse temporaire. On peut ergoter sur les chiffres, constater qu'il n'y a eu que 9 000 demandes dans l'Union européenne en un semestre, mais ce chiffre n'est pas négligeable, on ne parle pas de quelques centaines ! Peut-on affirmer qu'il ne s'agit pas de « vrais » réfugiés parce que ce sont surtout des jeunes hommes ? Les femmes, enfants et vieillards qui fuient l'Afghanistan ne parviennent pas jusqu'en Europe et se réfugient au Pakistan et en Iran.