Monsieur Lurel, je comprends votre proposition, mais l'instauration d'une taxe exceptionnelle ne constitue pas une solution. Il n'est pas possible de résoudre de la sorte un problème aussi complexe que la formation des prix du carburant.
Proposer une taxe exceptionnelle revient à s'accommoder de la manière dont les prix sont calculés. Nous nous y refusons, et c'est pourquoi nous avons créé une mission d'information destinée à faire le point sur la question.
Le Gouvernement peut déjà s'appuyer sur le travail extrêmement important mené par l'Inspection générale des finances et l'Inspection générale de l'administration dans le cadre de la mission d'inspection, dont Mme Bolliet a remis récemment le rapport.
Quant à la mission parlementaire, elle a encore procédé à des auditions ce matin, en présence de Mme Taubira, sa vice-présidente, de M. Cahuzac, co-rapporteur, et de certains autres de ses membres ici présents.
Nous souhaitons étudier la totalité des facteurs constitutifs du prix des carburants, et non pas nous contenter de créer une taxe supplémentaire. Je suis convaincu que, si nous restons pugnaces, nous disposerons, à la fin du mois de mai, d'éléments permettant d'élaborer des propositions constructives. Les états généraux nous fourniront également l'occasion d'aborder ce problème. Ensemble, nous pourrons trouver des solutions qui aboutiront à des résultats nettement supérieurs à ceux que l'on peut attendre de cette taxe.
Je ne voudrais pas vous donner de conseils mais, très sincèrement, monsieur Lurel, vous seriez bien avisé de retirer votre amendement, car il risque de vous entraîner dans une logique qui n'est ni souhaitable ni efficace au regard des objectifs que les membres de la mission d'information se sont fixés dans un esprit constructif.